La rédaction d’Entraid vous emmène à travers une quinzaine d’articles à la découverte de la production laitière Nouvelle Zélande. Un voyage d’étude rendu possible grâce à notre partenaire Agrilys spécialisé dans l’organisation de voyage d’étude professionnel à l’étranger. Suivez notre journaliste en visite en exploitation laitière Nouvelle Zélande. Cliquez sur le lien suivant pour voir le sommaire et l’intégralité des articles traitant de l’élevage laitier.
L’autonomie en élevage laitier vu sur une exploitation laitière en Nouvelle Zélande
Au milieu de la Terre du Milieu, James Stewart représente la cinquième génération d’éleveurs sur la ferme familiale devenue laitière, comme beaucoup d’autres. L’aire de prairies a vu passer des moutons, des bovins viandes, des céréales aussi, avant l’arrivée des premières vaches laitières en 1994. Elles étaient une centaine. « J’étais le sharemilker de mon père », explique l’agriculteur qui a toujours aimé traire les vaches. Il a toujours été attiré par les perspectives économiques de cette filière. Aujourd’hui, la ferme se constitue de 3 ateliers : le lait, les moutons et une activité d’accueil touristique.
Pas tous les œufs dans le même panier
C’est une particularité d’avoir conservé une troupe ovine et de pas avoir orienté à 100% son système vers le remplissage quotidien du tank à lait. Même sur la partie laitière de l’entreprise, James aurait pu augmenter encore la surface de pâturage accessible. Et donc la taille du troupeau. « De l’autre côté de la route, il y a 200 ha » qu’il consacre au maïs (ensilé pour l’hiver) et au renouvellement. Il justifie son choix de ne pas externaliser ces usages par le souhait de garder des marges de manœuvre. Il souhaite également conserver un système de production relativement autonome. « Les prix sont devenus volatils. Le climat aussi », argumente-t-il. En décembre 2017, en raison d’une sécheresse, il a notamment pu ajuster le nombre d’animaux présents sur l’exploitation et en lactation.
Plus de lait par vache avec de l’herbe
Pour James Stewart, la question environnementale est aussi un «gros challenge qui est arrivé pour la profession. Nous avons un problème d’image, il faut faire attention à ce que nous faisons», notamment par rapport aux effluents. L’éleveur, au contact de la société et du tourisme via son activité d’accueil, se montre très volontaire sur la question. « La Nouvelle-Zélande a une exigence forte sur la qualité de l’eau et les nitrates« , parce qu’il y a du tourisme et un joli pays, « et c’est une chance de pouvoir avoir ça », il en accepte même les excès. « Si les gens veulent des rivières propres pour pouvoir se baigner, nous devons faire en sorte que ce soit possible, même s’ils n’iront finalement pas se baigner ».
Son état d’esprit volontaire sur les questions environnementales et sociétales ne l’empêche pas d’afficher des objectifs de productivité pour ses vaches. Elles produisent actuellement 410kgMS/an. Pour cela, il espère beaucoup du pâturage et place les outils de pilotage fin de l’herbe dans les premiers investissements qu’il fera à l’avenir s’il peut en faire pour le lait.
Bill Hare est un autre éleveur qui fait de l’autonomie alimentaire de son troupeau un objectif stratégique. Il explique aussi qu’être autonome, c’est avoir la main sur l’élevage du cheptel de renouvellement, le coût des charges opérationnelles se place largement en dessous de la moyenne nationale. Mais dans son cas, l’impact des charges financières constitue une menace pour son entreprise. Sujet à retrouver dans le numéro spécial Elevage d’Entraid sur l’autonomie.
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