Le combiné enrubanneur John Derre C 441 R soigne sa prestation
Le tarif de l’enrubannage se détermine à la botte. « C’était 14 € pour la dernière campagne », coupe le président. « Nous avons augmenté en raison des consommables. Entre le filet et le film, nous arrivons à 5 € sur ce poste. » Le chauffeur se montre quant à lui intransigeant vis-à-vis du nombre de tours : 3 pour le filet et 6 pour le film, voire 7 pour certains fourrages dont la luzerne. « Cela explique aussi le prix mais c’est important pour la qualité. Se dire aussi qu’on fait un tour de moins en filet parce qu’il y a le film, c’est une erreur et c’est comme ça que les bottes ne se tiennent pas après », soutient Gérard Texier qui n’entend pas non plus rogner sur la qualité du film.
L’herbe revient sur le devant de la scène
Pour le président de la cuma, le succès du conditionnement doit beaucoup à sa facilité d’utilisation par la suite, d’autant que les chauffeurs engagent systématiquement le dispositif rotocut de leur combiné enrubanneur. « C’est plus souple d’ouvrir des bottes d’enrubannage que de gérer un silo. De plus, nous avons pas mal d’éleveurs en agriculture biologique. L’enrubannage est bien adapté pour ces systèmes. Il autorise plus facilement des coupes avec des petits rendements. D’une manière générale, nous constatons un retour vers l’herbe. Pour l’autonomie en protéines notamment, les éleveurs s’intéressent à ces fourrages. »
L’activité fonctionne de mars à décembre
Avec 7 000 bottes, l’activité 2023 de la cuma Arz 2000 atteint un niveau inédit, qui correspondrait certainement à un maximum. « D’ordinaire, nous étions à peu près à 5 500 bottes par an. » Gérard Texier précise : « C’est à peu près l’activité à avoir pour investir dans un tel matériel aujourd’hui. » Un chauffeur expérimenté et une solution d’entretien performant comptent parmi les autres préalables indispensables à l’acquisition du combiné. Le mécanicien justifie : d’une part, « c’est beaucoup de synchronisation. Il faut avoir les yeux partout. » D’autre part, la cuma dédie à 100 % ce matériel à l’enrubannage. « Il ne charge que du vert, ce qui sollicite beaucoup la mécanique, donc l’usure n’est pas négligeable. »
La cuma a d’ailleurs anticipé le renouvellement de son combiné précédent au bout de cinq ans, soit deux années de moins que prévu. Outre la forte hausse de la charge d’entretien, « nous avions une proposition intéressante pour ce matériel qui était en stock », explique Gérard Texier. À chambre fixe et simple essieu plutôt qu’un tandem, sans l’option 3D, avec graissage automatique… le combiné John Deere présentait les caractéristiques attendues par la cuma. Après ces 108 000 € d’investissement l’an dernier (financés en partie par la reprise et une subvention), la cuma Arz 2000 s’est penché sur le cas de la traction. « Nous avons renouvelé un tracteur en prenant un plus puissant qui sera plus disponible pour nos trois chauffeurs. » Ainsi l’activité d’enrubannage en prestation aura son tracteur et le président envisage que les prochaines campagnes pourront atteindre le même volume dans la sérénité.
Un peu d’histoire
À l’origine la cuma proposait un matériel d’enrubannage monoballe. Le choix du combiné était pour simplifier l’organisation des chantiers. En effet, « avant nous devions nous accorder avec l’adhérent pour qu’il soit là quand on venait pour le pressage. Ce n’était pas idéal, surtout quand il a la traite à faire », narre Christophe Breger.Son président complète : en même temps, « en achetant notre premier combiné en 2009, c’était pour renforcer notre parc de presses. » Ainsi se justifie le choix de la cuma Arz 2000 d’un matériel à chambre variable. Dès le premier renouvellement elle optera pour un matériel à chambre fixe, pour des raisons de prix et de simplicité de la mécanique.
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