Les frcuma d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine ont réalisé un dossier exposant des exemples de chantier de fenaison collectif. La cuma de Lombers, dans le Tarn, réalise le pressage enrubannage en service complet avec salariés. Focus.
Pressage enrubannage en service complet: un choix technique qui a sauvé l’activité
Au-delà de l’organisation, le choix technique de cette presse-enrubanneuse 3D a permis de maintenir l’activité au sein de la cuma. Les balles sont plus régulières, plus lourdes, plus étanches. Mais le temps de chantier se révèle un peu plus long. Grâce à la présence de deux salariés, la presse fonctionne non-stop, ce qui permet une bonne efficacité de chantier.
Coût global du chantier de pressage-enrubannage à la cuma Lombers.
Utilisation du fourrage :
- En vert, balles de 600 à 700 kg
- En préfané, balles de 400 à 450 kg
Fréquence foin mouillé : Très rare
Éloignement des parcelles : Parcellaire morcelé. Parcelles parfois en pente.
Temps passé pour le chantier : 180 heures sur la saison (temps de déplacement sur route compris)
L’organisation du chantier de pressage enrubannage en service complet
L’activité pressage-enrubannage est gérée par un salarié. En outre, il se charge du planning et de l’organisation de la tournée. De façon à optimiser les chantiers, chaque adhérent appelle le responsable une semaine à quelques jours avant de faucher. Par ailleurs, les deux salariés de la cuma interviennent sur l’activité. Le travail s’organise en binôme. Ainsi, les deux chauffeurs alternent sur la journée (l’un le matin et l’autre l’après-midi) pour plus de réactivité et pouvoir travailler en continu.
Le fonctionnement non-stop du matériel permet d’optimiser les temps de travaux. La saison est ainsi plutôt courte. Les chantiers s’étalent entre 7 et 10 jours. À la fin de chaque chantier, un sms est envoyé à l’adhérent pour annoncer le nombre de balles réalisées. Cela est très pratique pour l’adhérent quand les chantiers se font de nuit. Connaître les adhérents en fonction du type de fourrage (en vert, préfané) est important car le temps entre la fauche et le pressage est à adapter «à la carte».
Le renouvellement et l’entretien du matériel
Par un nombre de balles insuffisant à l’année et avec le souhait de ne pas être plus chère qu’une entreprise, l’activité enrubannage était menacée. En 2018, c’est le conseil d’administration, les adhérents et les salariés qui ont porté leur choix sur une presse enrubanneuse 3D. Ce pari a permis le maintien de l’activité.
Le but est d’amortir cette presse le plus longtemps possible. L’objectif étant de trouver le bon compromis entre vieillissement de la machine et limitation des frais de réparation. L’entretien de la presse est réalisé par les deux salariés de la cuma.
Les conseils du groupe pour réussir en collectif
«Pour ne pas perdre de temps et avoir une belle balle enrubannée, la qualité de l’andainage est très importante», explique Vincent Maffre, le responsable salarié. «Pour optimiser le débit de chantier, il a été décidé que le prix de la balle varie en fonction du temps passé sur le chantier» indique Arnaud Soulet le président de la cuma. Cela oblige les adhérents à optimiser les conditions de récolte (largeur de fauche, taille des andains,…).
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