Les agriculteurs du Puy-de-Dôme ont réalisé de nombreux investissements en cuma en 2023. Zoom sur quelques matériels arrivés récemment.
Cuma de Saint-Gervais : un premier télescopique
L’arrivée du télescopique à la cuma de Saint-Gervais vient d’un besoin exprimé par quelques adhérents. « La demande était là, nous avons donc constitué un groupe de 6 adhérents qui, comme cela arrive souvent, a peiné à s’engager sur un nombre d’heures d’utilisation » raconte Romain Thomas, président. Finalement le groupe s’accorde pour un volume d’engagements de 450 h/an.
Le choix de la cuma s’est porté sur un télescopique Merlo 35.7 acheté 93 000 € avec 30 % de subvention. Un godet multiservice, une pince à balle ronde et une griffe à foin font partie des équipements. Le tarif est fixé à 25 €/h Adblue compris. « Finalement en 6 mois, nous avons déjà dépassé les 450 h et nous devrions certainement atteindre les 750 h à la fin de l’année. »
A découvrir : Guide d’achat pour choisir son télescopique.
Cuma des Riverains de la Morge : un semoir monograine à entraînement électrique
Il vient d’arriver. Le nouveau semoir monograine de la cuma offre quelques particularités. « Il vient renouveler notre ancien semoir. Nous sommes partis sur un semoir Kuhn télescopique à entraînement électrique de la distribution » décrit Quentin Marofin, adhérent de la cuma. « Nous n’avions pas prévu de choisir un semoir à entraînement électrique, mais celui-là était en stock et nous nous sommes laissés tenter. »
Une option qui a quelques avantages. « Il est possible de régler la densité depuis la cabine, de faire de la modulation de dose ou d’avoir des coupures de rangs en manuel ou via le GPS. »
Un matériel acheté 50 000 € avec 40 % de subventions. Ce semoir possède aussi une tête de répartition pour la localisation de l’engrais. Quentin Marofin utilise une trémie frontale pour une meilleure répartition du poids.
Cuma de Sioule et Morge : un groupe de fauche de 7 m
Pour la cuma, le groupe de fauche est un projet qui était en cours depuis de longues années. « Il répond à un manque de temps et de main-d’œuvre » résume Fabien Rougier, président. « Avant il y avait les parents qui donnaient un coup de main. » Même si la cuma possède des faucheuses de 3,00 m le travail s’effectue maintenant le plus souvent avec le groupe de fauche de 7,00 m.
« Nous avons fait le choix d’un ensemble Pöttinger avec une faucheuse conditionneuse à l’avant et une faucheuse munie d’une vis pour regrouper les andains à l’arrière. Quand les conditions s’y prêtent nous pouvons donc rassembler les andains et oublier le passage de l’andaineur. Cela évite aussi de ramasser des cailloux dans l’ensileuse. »
A découvrir : 4 critères pour raisonner la fauche.
Cuma de la Faille de Limagne : un trieur de céréales
L’idée de cet investissement vient d’un adhérent éleveur qui fait aussi des céréales en bio pour l’alimentation du troupeau.
« L’année dernière, il a eu des soucis avec le stockage. La récolte était sale avec du vert ce qui a provoqué de la moisissure » indique Matthieu Brunel, trésorier. L’idée a aussi intéressé d’autres adhérents pour sécuriser le stockage des céréales »
Le trieur, de la marque polonaise AG Energy Group a été acheté pour la somme de 13 000 €. « Pour le moment il est à poste fixe mais le projet est de l’installer sur une remorque pour effectuer plus facilement le travail directement chez les adhérents. »
Cuma des Gagnevins : l’indispensable broyeur d’accotement
« Nous sommes une petite cuma avec une douzaine d’adhérents en polyculture élevage souvent sur de petites surfaces » indique Didier Seguin, président. « Le fait d’être une petite cuma présente des avantages comme la disponibilité du matériel et des décisions collectives facilitées. L’inconvénient est qu’il est parfois difficile de constituer un groupe pour investir dans du matériel. Le développement de l’intercuma est pour nous une solution qui nous a permis d’investir dans certains matériels. » Par contre pas besoin d’intercuma pour le broyeur d’accotement. « C’est un matériel historique dans la cuma et il représente un bon compromis entre le girobroyeur et l’épareuse. C’est un matériel qui fait 250 h/an et qu’on utilise quand on a le temps. »
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