Des pratiques adaptées à chaque cuma
En 2023, nous avons vu nos cuma mettre en place des essais de couverts dans les vignobles de notre pétillante Clairette, du Beaujolais, dans les céréales moissonnées ou le maïs en place en Isère. Investir dans du matériel innovant pour l’entretien et la valorisation du bois bocager, pour des épandages moins émissifs (tonnes à pendillards par ex) ou la régénération des prairies dégradées. « Ce sont des choses qu’on a apprises à l’école. Mais ça fait du bien de réviser et ça motive pour dépasser la crainte de se lancer. On nous a apporté des résultats et des témoignages de pratiques facilement reproductibles et adaptées à nos problématiques locales. »
Des changements de pratiques accompagnés dans les cuma AuRA
Par ailleurs, des cuma s’engagent dans des GIEE pour bénéficier d’un accompagnement technique et financier au long de leur projet collectif de changements de pratiques. Retour sur la trajectoire de trois cuma engagées dans un GIEE dans notre réseau… À l’origine, les éleveurs de la cuma de St-Bonnet-le-Château (42) souhaitaient trouver une solution pour ne plus mouiller leur ensilage.
Accompagnée par la fdcuma depuis 2016, ils ont bénéficié d’un appui pour mettre en place des chantiers collectifs et une banque de travail. Une fois la qualité des fourrages assurés, ils ont mis le doigt dans l’engrenage de la fertilisation ajustée et des prairies à flore variée. Des mélanges adaptés à chaque parcelle selon leur sol, le climat et leur exploitation. Et surtout, dont les espèces se relaient pour produire toute l’année et durer dans le temps. Il reste encore à comprendre comment gérer ces prairies pour que les pratiques collent avec l’usage envisagé à l’implantation.
Renforcer l’autonomie
La cuma de Pollionnay (69), GIEE depuis 2016, accompagnée par la fdcuma, avait pour objectif de relocaliser la production fourragère pour renforcer l’autonomie face aux sécheresses récurrentes. Les agriculteurs du collectif ont été amenés à expérimenter ensemble l’introduction de légumineuses dans la rotation. Mais aussi l’implantation de prairies multi-spécifiques, différentes modalités d’implantations, le pilotage de l’irrigation, etc. Les réflexions du collectif, avec les acteurs du territoire, ont motivé la construction d’un bâtiment par la cuma pour le séchage des fourrages. Aujourd’hui, les fourrages produits localement, récoltés et séchés collectivement présentent une excellente valeur alimentaire, qui permet aux agriculteurs d’atteindre l’objectif initial, quelles que soient les conditions climatiques.
Un triple objectif
Le projet GIEE de la cuma Beaujolaise de Sarcey (69), a émergé du souhait des viticulteurs d’améliorer la fertilité du sol. Egalement de réduire le recours aux intrants (engrais minéraux, produits phytos), tout en maintenant la santé de la vigne. Accompagnée par la fdcuma, la Chambre d’Agriculture et l’IFV, la cuma s’est formée et a pu échanger avec des pairs. Notamment lors d’un voyage d’études en Alsace. Elle a expérimenté des couverts dans l’inter-rang des vignes pour identifier des mélanges et pratiques pertinents localement, dans un contexte où la disponibilité en eau devient limitante.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com