Lavage du pulvérisateur
Pour des systèmes d’exploitation semblables avec les mêmes surfaces, les exploitants n’ont pas tous des pratiques identiques. De ce fait, les volumes d’effluents produits peuvent aller du simple au double, selon les produits utilisés (par exemple les sulfonylurées, le glyphosate…). L’effluent le plus facile à traiter est celui que l’on n’a pas produit! Il est important de réduire la quantité d’effluents ramenée sur le site d’exploitation par le rinçage séquentiel au champ (Annexe I de l’arrêté du 04/05/2017 : conditions à respecter pour l’épandage, la vidange ou le rinçage des effluents phytosanitaires visés aux articles 7-II,8 et 9).
Limiter en amont
Il est important de limiter la quantité d’effluents ramenée sur l’exploitation. Ce qui nécessite pour l’exploitant de:
- Préparer au plus juste le volume de bouillie nécessaire pour la surface restant à traiter, pas plus! Ne pas surévaluer les volumes de sécurité embarqués au dernier remplissage. Un réglage précis de la régulation du pulvérisateur, un bon étalonnage de la jauge et l’utilisation des automatismes GPS facilitent cette étape.
- Limiter au maximum le volume et la concentration de l’effluent en fin d’application. Pratiquer la dilution du fond de cuve et le double ou triple rinçage à la parcelle jusqu’au désamorçage final de la pompe à la fin du traitement.
- Organiser au mieux le nombre de lavages du pulvérisateur (par exemple un seul lavage extérieur à la fin d’une séquence de traitement).
- Lors du renouvellement du pulvérisateur, prendre en compte ses caractéristiques techniques dans le choix du matériel (volume suffisant de la cuve de rinçage, lavage extérieur embarqué, volume du fond de cuve limité, dispositif rince-incorporateur performant…).
Relever la consommation d’eau
Ces opérations sont essentielles et permettent de limiter la charge en effluents phytos ramenés sur l’aire de lavage, aussi bien en volume qu’en concentration. Il ne faut pas oublier que le volume total des effluents à traiter conditionne le dimensionnement du système de traitement et donc son coût final. C’est pourquoi il est important de relever, au préalable de la mise en place de la plateforme, les consommations d’eau relatives aux opérations de nettoyage interne et externe du pulvérisateur. Cette démarche est également utile pour le lavage du matériel (hors phyto) pour évaluer la quantité de terre générée pour le dimensionnement du décanteur/débourbeur.
Extrait du guide «Concevoir sa plateforme de remplissage/lavage du pulvérisateur et du lavage de matériel», édité par les chambres d’agriculture de la Vienne et des Deux-Sèvres. Auteurs: Christine Archenault (chambre d’agriculture de la Vienne), Daniel Colin (chambre d’agriculture des Deux-Sèvres), Sylvain Jarousseau – BTS GEMO Saintes.
Vous pouvez aussi aller plus loin sur la thématique de la réglementation plateforme phytosanitaire:
Un guide sur les plateformes phytosanitaires et de lavage
Le sommaire du guide « Concevoir sa plateforme de remplissage/lavage du pulvérisateur et du lavage de matériel ».
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- Plateformes phytos : autant d’installations que d’exploitations
- Station phytosanitaire : faire le choix d’une aire individuelle ou collective ?
- Conception d’une plateforme : pour gérer quels effluents ?
- Où réaliser une plateforme de lavage et remplissage sur l’exploitation ?
- Réussir l’aire bétonnée d’une plateforme de lavage remplissage
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- Quels équipements pour une plateforme de lavage de matériels ?
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Notre dossier sur les plateformes phytosanitaires : installation, coût, réglementation