Environ 70 herses étrilles à plateaux peuplent les parcs des cuma du département. « Toutes ne sont pas forcément très utilisées », constate Alain Laurec, animateur cuma dans le Finistère. « Les réglages sont particulièrement techniques », pointe t il en explication. « Pour le désherbage mécanique, il faut un sol sans résidu, sans caillou et le plus nivelé possible. » Or cette régularité du terrain devient vraiment indispensable si l’agriculteur souhaite employer une herse étrille à plateaux.
Quatre herses étrilles différentes
Sur une démonstration comparative début juin, la fédération des cuma Bretagne réunissait les différentes sortes de herses étrilles. Dans la parcelle de maïs bio au stade trois feuilles, les conditions étaient propices à cette intervention de désherbage mécanique. Il ressort de cette journée que les herses où le contrôle de la pression s’effectue à chaque dent ont démontré une efficacité supérieure au système à plateaux. « La différence est particulièrement nette sur les passages de roues du semoir », retient Alain Laurec. Reste que les deux technologies se différencient en amont, sur le plan du prix d’acquisition. À largeur équivalente, une herse à ressorts se commercialise en effet plus du double du prix d’une herse à plateaux.
La simplicité et l’efficacité de la herse étrille à ressort se sont exprimées lors de cette démonstration.
En dehors des zones creuses telles que le passage de roues d’un semoir, la herse étrille à plateaux (Unia) effectuait un désherbage satisfaisant, et sans arrachement de la culture.
Réflexions nécessaires à l’investissement
« Nous avons tout d’abord constaté que la prise en main et l’expérience de l’opérateur sont des critères déterminants, quelle que soit la herse. » Pour le reste, le bon choix de technologie dépendra du calcul. Avec 20 % d’adventices arrachées en plus, le gain potentiel du rendement en maïs pourrait en effet justifier d’engager cet investissement supplémentaire. La cuma la Mignonne qui présentait son expérience avec une herse à ressorts Treffler avait fait ce choix. Elle s’en montrait particulièrement satisfaite.
Pour autant, l’animateur cuma alimente d’autres pistes de réflexion pour atténuer l’investissement : « Avec la centrale d’achats Camacuma, les cuma peuvent accéder à des herses étrilles à ressorts équivalentes à celles que nous avions aujourd’hui. ». Il conseille en revanche de s’intéresser à la durabilité des pièces d’usure : Si opter pour des pointes traitées au carbure permet l’économie d’un remplacement de l’ensemble des dents au bout de quelques années, « il peut être bien d’envisager ce choix lors de l’achat du matériel. »
La herse APV se règle aussi par ressorts.
Le changement complet des dents devient vite une opération couteuse et chronophage. Opter pour des pièces plus résistantes peut être un bon calcul.
Une herse à contrôle de pression hydraulique avec Lemken
La dernière machine qui se lançait au travers des plantules du champ de démonstration est d’un nouveau genre. La herse étrille Thulit bénéficiait des présentations de représentants de la marque (Lemken). Frederic Phelippeau, inspecteur commercial, et Léo Lesage, chef de produit, appuyaient ainsi les arguments de contrôle de la pression par système hydraulique. Pas de rupture de prix à attendre avec ce type de technologies selon leurs indications. Mais outre la précision, la constance et la progressivité du réglage de la pression… l’hydraulique dispose de l’atout du poids. À largeur équivalente, la herse étrille hydraulique serait en effet plus légère que ses consœurs à ressorts.
Sur la herse Thulit, le contrôle de pression dent par dent repose sur un système hydraulique.
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