Dans la continuité de leur arrachage par la récolteuse de poireaux Simon, la planteuse mini-motte Checchi dépose les betteraves fourragères dans leur carré définitif. Autour des deux matériels, une équipe fournie concourt à la bonne marche des chantiers du repiquage des betteraves fourragères.
L’agriculteur vise 75 à 90 t/ha grâce au repiquage des betteraves fourragères bio
« Nous avons à la fois des jeunes de la commune qui veulent travailler l’été et des retraités qui apprécient le côté convivial du rendez-vous », expose Fabien Reulier, éleveur à Yzernay, dans le Maine-et-Loire. Il compte notamment sur la betterave fourragère pour l’alimentation de troupeau familial de soixante-dix jersaises traites. L’élevage bio conduit de bout en bout sa culture avec cette opération de repiquage qui sécurise grandement la réussite technique.
Comme l’automotrice de récolte et le semoir pneumatique, les deux outils sont la propriété de la cuma dont Fabien Reulier est trésorier. Avec ce parc, la cuma des Bois propose donc à ses éleveurs l’ensemble des matériels utiles à la production de leurs betteraves. Ils interviennent « dans un rayon de 15 km autour d’ici », précise le producteur de lait bio. Chez lui, l’arrachage et la plantation se font en même temps. Mais en fonction du personnel, d’autres organisations sont possibles. « Des adhérents arrachent une journée et plantent le lendemain », témoigne le responsable de cuma.
Un peu plus de main-d’œuvre réduit la pénibilité
L’arrachage des plants se fait rang par rang. Il mobilise six individus. Outre le chauffeur du tracteur, une personne enlève les mauvaises herbes et aligne les betteraves et trois autres mettent les betteraves en cageot. Enfin, une personne réalise l’intendance. Elle taille les feuilles et livre les cageots de plants au chantier de plantation. « Il faut compter deux fois moins de temps que pour planter. Cette équipe démarre à 6 h et termine à midi. » L’agriculteur précise avoir essayé de mobiliser une personne de moins. « Ça nous faisait couper toutes les feuilles en même temps au lieu de le faire au fur et à mesure. Nous nous sommes dit, plus jamais ça. »
6 heures pour planter un hectare
À 8 h, le chantier de plantation s’anime à son tour. Il s’arrêtera lorsque tous les plants seront en terre. Là aussi, six personnes dont un chauffeur sont à l’œuvre. Une fait le lien et donne les plants aux quatre autres, chacune installée sur un poste de plantation, qui chargent les plants dans les pinces. La tâche n’est pas physique, « mais il faut de la concentration », ajoute le chef d’exploitation.
« Une planteuse, c’est environ 17 000 €. L’arracheuse coûtait 5 500 €… », annonce Fabien Reulier. Pour autant, le coût des matériels pèse peu dans le total, dans la mesure où le débit du chantier de repiquage, bien qu’amélioré par la mécanisation, plafonne à 2,5 hectares par jour. L’agriculteur résume : « C’est beaucoup de temps à passer. Mais on est sûrs du résultat. »
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