L’automotrice Holmer Exxact arrache des betteraves. Oui, mais ce sont des betteraves fourragères. Le constructeur ne commercialise plus ce modèle d’arracheuse. Néanmoins, la cuma des Bois (à Yzernay) en est très satisfaite. Sa grande adaptabilité à différents types de pratiques en termes d’inter-rangs est par exemple un atout précieux pour l’arrachage des betteraves fourragères.
Grâce à la betterave, la cuma a attiré plusieurs jeunes adhérents
La cuma arrache des betteraves chez une vingtaine d’adhérents, depuis 2015 avec son modèle d’automoteur actuel. Au départ en 2009, ils n’étaient que cinq éleveurs. «C’est une activité dynamique et qui attire les jeunes», constate le trésorier de la cuma, Fabien Reulier, devant l’engouement pour l’activité. La cuma des Bois est la seule dans les Mauges à proposer un service aussi complet.
Arrachage des betteraves fourragères: quelle surface pour l’automotrice en cuma?
Alors qu’elle intervient sur quatorze communes pour environ 85ha/an, elle refuse actuellement des demandes d’adhésion.
«Nous priorisons cette zone qui s’étend déjà sur 20 à 25km.» L’activité couvre ainsi environ 80ha/an. «Sans doute que la machine pourrait faire plus, surtout la nouvelle qui a un peu plus d’options, mais nous voulons être sûrs que tout passe, même les années plus compliquées», analyse Fabien Reulier.
En rendement, la betterave tire son épingle du jeu en 2022
En effet, la cuma des Bois entame sa campagne 2022 avec un matériel d’arrachage des betteraves fourragères renouvelé à l’identique. Elle conserve sa politique de qualité de service. «Le responsable organise le planning en essayant de regrouper par secteur les chantiers. Mais c’est surtout en fonction des demandes des adhérents.» En 2021, ces derniers avaient payé 140€/ha pour cette récolte fourragère qui avait produit en moyennes 60t/ha en culture sèche et 85t/ha avec irrigation.
La campagne d’arrachage des betteraves fourragères s’étale sur environ un mois. Cette année, elle a démarré mi-octobre. Bien que la culture de la betterave fourragère conforte son intérêt avec le changement climatique, elle fut cet été «la seule culture à pousser en dehors de l’irrigation», Fabien Reulier constate que les rendements sur les premiers chantiers sont en deçà des moyennes. Dans la mesure où elles profitent d’un temps encore chaud et humide sur octobre, «nous serons peut-être dans les standards de rendement sur les derniers chantiers.»
Le démarrage d’une bonne conservation
Une fois sortie de terre, la betterave qui se destine aux ruminants se conserve jusqu’à cinq mois. L’enjeu de l’arrachage est aussi de favoriser la qualité de cette conservation. D’une part, la machine doit effeuiller sans couper le haut de la racine. D’autre part, il est important d’éviter d’intervenir lorsque le sol est trop humide. Puisque cela nuit au déterrage des racines, elles se conserveront moins bien et l’éleveur augmente aussi les risques d’introduire de la terre dans les auges de son cheptel.
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