En 2021, la cuma des Bois, à Yzernay (49), conforte son appui aux éleveurs qui produisent des betteraves fourragères. Depuis 2009 et le lancement de son activité d’arrachage de betteraves fourragères, l’intérêt pour la culture se confirme. Ils sont en effet une vingtaine d’adhérents sur la récolte lorsque la cuma du Maine-et-Loire achète son semoir maraîcher Monosem 540 pneumatique. En même temps, elle se dote d’une arracheuse de plants et d’une planteuse. Ainsi, la coopérative propose désormais un équipement complet pour la culture de la betterave fourragère, du semis à la récolte.
Un semoir Monosem 540 pour l’autoproduction de plants de betterave fourragère
Le semoir de la cuma des Bois sert donc à la création des planches de jeunes plantes qui seront arrachées et repiquées. L’outil maraîcher travaille en écartement de 30 cm. Il dépose une graine tous les 2,7 cm, à une profondeur d’un centimètre.
Dix adhérents, en production biologique, implantent leur culture fourragère via cette méthode qui représente un coût total au-delà de 1 600 €/ha, main-d’œuvre incluse, pour l’ensemble de la chaîne (semis, arrachage des plants et repiquage). Une autre possibilité consiste à acheter les plants à l’extérieur. Si ce choix simplifie les opérations, il triple aussi le coût de revient du plant par rapport à l’autoproduction avec la chaîne de la cuma. « Le semoir revient à 60 € par dose », complète le trésorier de la coopérative, Fabien Reulier. Pour lui, le gain technique justifie pleinement la procédure exigeante.
Actuellement, le semoir ne quadrille que quelques hectares par an, tandis que l’agriculteur évalue qu’il aurait la capacité d’implanter une centaine d’hectares de planches. Néanmoins, les adhérents de l’activité se montrent soucieux d’éviter les embouteillages. « Nous sommes déjà sur des secteurs différents. En étalant en plus le semis, on échelonne aussi les autres chantiers », explique-t-il.
Forte incidence économique
En temps normal, 1 000 m² de plants suffisent pour produire les 30 000 à 45 000 plants nécessaires au peuplement d’un hectare. Du fait de la grêle et d’un orage après le semis, les pertes avaient été plus importantes l’an dernier : 40 %, contre les 15 % habituels, liés surtout aux insectes. Fabien Reulier résume : « On compte en dose. L’an dernier, il fallait 1,5 dose pour un hectare. 2023 est beaucoup plus favorable. Nous sommes plutôt à 0,7 dose par hectare. »
À la clef, l’impact économique est important. Alors que le semoir pneumatique trace quatre par quatre les rangs, ils ne sont repris qu’un à un lors de la préparation au repiquage. Or, « si le semis est raté et qu’il y a des trous, on met autant de temps pour arracher et trier que si le rang est plein. De plus, les plants sont plus gros. Ils sont donc moins faciles à planter aussi », justifie le producteur qui consacre chaque année environ 7 ha à la culture fourragère complémentaire du foin séché en grange et du maïs grain.
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