Allonger la période de pâturage. C’est l’objectif de Christophe Bonhomme, éleveur en bio et membre de la cuma de Saint-Bonnet-le-Château. Après le semis, les betteraves fourragères ont été repiquées mi-juin. Depuis quelques semaines, le troupeau pâture la production derrière un fil. Les débuts ont été difficiles, les vaches n’avaient pas l’habitude. Il a fallu quelques jours d’adaptation.
Mettre en place une chaîne de mécanisation
Pour cet essai, la variété choisie est une pure fourragère. Pour l’année prochaine, l’objectif est la mise en place d’une variété fourragère pour la pâturage et une variété semis-fourragère pour la récolte et la conservation durant l’hiver. « La variété pure fourragère n’est pas mécanisable, car elle est au ¾ aérienne. » L’objectif est maintenant de motiver un groupe pour se lancer dans la betterave fourragère et mettre en place une chaîne de mécanisation.
A lire: épisode 1, on teste la betterave fourragère dans la Loire.
Un atout face au changement climatique
La betterave est une plante qui peut attendre la pluie. «Ce n’est pas comme le maïs qui fait son cycle quoi qu’il arrive. Si il n’y a pas de pluie, pas de récolte.» Sur la parcelle d’essai, quelques rangées de betteraves n’ont pas bénéficié d’irrigation. Elles étaient plus faibles à la sortie de l’été mais ont compensé leur retard avec les pluies. Une plante qui résiste aussi à la grêle. «Nous avons eu un épisode de grêle mi-septembre. Les feuilles étaient détruites. Quinze jours après, de nouvelles feuilles se sont développées. C’est comme si l’épisode de grêle n’avait pas eu lieu.»
Un année particulière où la betterave n’a pas pu démontrer son potentiel face à la sécheresse. « Nous savons maintenant que nous aurons de plus en plus de périodes sèches durant l’été. Il faut s’adapter si nous voulons conserver notre autonomie alimentaire. La betterave peut être une solution. »
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