Les Ceta d’Ille-et-Vilaine ont présenté lors du dernier Salon de l’Herbe à Nouvoitou, un recueil de données sur les coûts des fourrages. Un focus a spécialement été consacré à la culture des betteraves fourragères. Deux itinéraires ont été comparés: semis et plantation. Cette dernière technique très prisée autrefois, retrouve de l’écho près des producteurs bio pour qui c’est un bon moyen de réussir le désherbage. Cela peut contribuer le cas échéant à réduire les interventions manuelles.
Coût de revient supérieur avec plantation
Par contre, le coût de revient de l’itinéraire avec plantation, possible désormais sous forme de mini-mottes, est particulièrement onéreux. Selon les Ceta, il faut compter une dépense de l’ordre de 1.500€/ha pour les plants et 500€ de main-d’œuvre contre 150€ dans l’itinéraire avec semis. En conséquence, le coût de revient final par t/MS (pour un rendement moyen de 16t/ha) atteint 211€ pour les betteraves plantées contre 115€ en semis.
Pour info, ce coût de revient est du même ordre que celui estimé par les Ceta pour le méteil (117€) et le maïs épis ensilé (119€). Il est nettement inférieur au coût de revient moyen d’une tonne de MS d’herbe récoltée (161€) mais supérieur au coût de revient d’une tonne de MS de maïs ensilage (95€) ou d’une tonne de MS issue d’une prairie pâturée (90€).
Reste le bonus sur la santé des animaux et la qualité des productions (qualité de la viande, taux protéique du lait) que génère la présence de betteraves dans la ration quotidienne. Mais cet avantage indéniable est difficilement mesurable économiquement.
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