Dans le domaine de la manutention électrique, les nouveautés se sont succédées à un rythme soutenu ces dernières années. De ce fait, il n’est pas surprenant de constater aujourd’hui une offre fournie sur les salons comme lors de la dernière édition d’EuroTier en Allemagne. En outre, l’arrivée de la fée électricité a débuté par le bas, à travers les modèles les plus compactes. Ainsi, l’offre en télescopiques électriques repose en 2025 sur des valets de ferme, des chargeuses et des télescopiques compacts (60 à 90 ch, environ 2,5 tonnes de capacité pour une hauteur de travail autour des 6 mètres).
L’hydraulique toujours en charge du levage et de la manutention
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La plupart des télescopiques électriques en 2025 et des valets de ferme embarquent plusieurs solutions de charge (prise classique, industrielle de 220 V, industrielle de 380-400 V).
Attention, il ne s’agit pas à proprement parlé de machines 100 % électriques. En effet, sur ces machines, c’est bien le circuit hydraulique qui permet d’effectuer les opérations de levage et manutention. La partie électrique sert à l’avancement et à la mise en œuvre du circuit hydraulique. D’ailleurs, un télescopique compact électrique aura d’une manière générale deux moteurs électriques : un pour l’avancement, un pour animer l’hydraulique.
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La chargeuse électrique 403 E se décline désormais en version canopy (fixe ou repliable) et cabine. Elle embarque une batterie lithium-ion de 20 kWh pour une autonomie de 4 à 5 h.
Télescopiques électriques 2025 : un grief de l’autonomie justifié ?
Toutefois, si l’offre paraît complète, il est vrai qu’elle peine pour le moment à trouver son public. En effet, si tous s’accordent sur les bénéfices apportés par ce type d’outil en termes de réduction de bruit et d’émissions polluantes, de réels arguments étant donné que les modèles concernés évoluent quasiment exclusivement à l’intérieur des bâtiments ou dans la cour de ferme, le grief de l’autonomie demeure au centre des préoccupations des potentiels acheteurs.

Parmi les dernières nouveautés arrivées sur le marché des télescopiques électriques, le Dieci Mini agri-e est équipé d’une batterie au lithium de 22 kWh. Il peut lever jusqu’à 2 tonnes et travailler à 4,35 m.
Pourtant, il convient de souligner les progrès réalisés en la matière par les constructeurs ces dernières années. Ainsi, la capacité du pack de batteries d’un télescopique électrique évolue aujourd’hui autour des 45 kWh. De quoi promettre jusqu’à 6 h de travail. Un chiffre qui paraît suffisant pour deux raisons. D’une part, contrairement à un engin thermique qui continue de consommer lorsqu’il est en attente au ralenti, un télescopique électrique ne consomme pas (ou peu) d’énergie lorsqu’il est à l’arrêt. D’autre part, ce type d’engin demeure généralement sur l’exploitation, donc proche de son point de recharge.
Et les constructeurs proposent aujourd’hui différentes solutions de charge. Bien sûr, pas de miracle à attendre en cas de branchement sur une prise conventionnelle, le temps de charge pourra alors dépasser les 10 heures (pour passer de 10 à 80 %). En revanche, certaines marques proposent des chargeurs rapides (380 volts) qui permettent de réduire ce temps jusqu’à 1 heure dans le meilleur des cas.
Des batteries au lithium… ou au plomb

Le Faresin 6.26 Full Electric (6m, 2.6t) se décline en 3 capacités de batterie lithium-ion : 24, 32 ou 43 kWh. L’italien promet jusqu’à 11h d’autonomie en mode économique avec la grosse batterie.
À retenir également, certaines marques sortent des sentiers battus, comme Dieci avec son concept de batteries modulaires. L’idée est d’acheter le télescopique avec deux packs de batterie pour pouvoir en continuer à travailler lorsque le premier est vide. Il faudra cependant anticiper la manutention de ce pack dont le poids avoisine les 400 kg.
Autre exemple du côté des valets de ferme, Weidemann teste une fonction « follow me » sur son Hoftrac électrique. L’idée : utilisé en support, le valet de ferme suit automatiquement son chauffeur, par exemple sur un chantier de renouvellement de clôtures.
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La chargeuse articulée W40X New Holland 100% électrique reçoit une batterie de 23 kWh
Par ailleurs, on observe actuellement sur le marché deux technologies de batterie : lithium-ion ou au plomb. La technologie au plomb est plus abordable et offre une meilleure autonomie. Toutefois, elle requiert quelques précautions d’emploi. En effet, ce type de batteries se montre sensible aux surcharges, aux charges rapides ou partielles, aux températures élevées et aux décharges profondes.
Aussi, les spécialistes conseillent de conserver ces batteries à un taux de charge compris entre 20 et 80 %. Plus largement répandue, la technologie lithium-ion est plus résistante dans le temps et se révèle polyvalente, car tolérant mieux les charges rapides et incomplètes. Un choix à privilégier donc pour les usages intensifs relativement court (2 à 3 heures).
Les subventions feront le marché des télescopiques électriques

L’essai du Telescopique 525-60 E est à retrouver en vidéo sur Entraid.com.
Enfin, demeure également la question du prix d’achat d’un télescopique électrique. Selon les marques, il faut compter 15 à 25 % supplémentaires par rapport à un modèle thermique équivalent. Cependant, d’importantes économies à l’usage sont possibles, notamment si l’exploitation produit son électricité.
Plusieurs marques nous ont indiqué sur EuroTier que ce sont les subventions qui feront le marché.

Reprenant le gabarit du MLT 625 diesel, le modèle électrique embarque une batterie lithium-ion de 35 kWh pour une autonomie de 5h.
Certains attendent peut-être également de voir ce qui attend les télescopiques de la gamme supérieure : les 4 tonnes / 7 mètres. Sur ce créneau, les choix technologiques ne sont pas encore arrêtés : 100 % électrique, hybride, hydrogène ?
Ainsi, si Claas semble travailler sur un Scorpion électrique, JCB semble pour sa part étudier l’hydrogène pour remplacer le GNR. Précisons que dans ce cas, il s’agit d’un moteur thermique retravaillé en profondeur pour accepter de l’hydrogène et non une architecture à pile à combustible.
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Chez Merlo, le e-Worker se décline en deux modèles de 60 et 90 ch. Ses batteries au plomb lui offrent jusqu’à 8h d’autonomie.
Pour plus d’information sur les télescopiques électriques en 2025, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :