La réalisation des silos figurait déjà à son catalogue de services lorsque la coopérative recrutait son actuel chef d’équipe il y a bientôt dix ans. Aujourd’hui, sur la grande majorité des chantiers qu’assurent ses deux ensileuses, la cuma Agribocage (Iffendic, 35) dépêche en parallèle un ensemble tasseur. Aux commandes d’un Fendt 939 Vario qui étale et écrase le fourrage largué par les remorques, Florian Mury illustre. « Aujourd’hui, nos deux ensileuses tournent. Chacune est avec un tracteur tasseur et avec un ensemble de transport. » L’équipe de neuf personnes, dont un chef d’atelier pur mécanicien, n’est pas superflue. Car, outre les six chauffeurs ainsi mobilisés aux récoltes, « nous faisons du transfert d’effluents avec la citerne pour des méthaniseurs… »
Avis positif sur le rouleau Cornroller Agroland
Pour les deux ensileuses John Deere 8500i de la coopérative, cette récolte de maïs 2024 est la première. « Jusqu’ici, nous avions des machines huit rangs. L’an dernier, nous avons pu essayer une dix rangs et cela nous a convaincus. »
La cuma d’Iffendic partage la propriété d’une de ces automotrices avec une cuma des Côtes-d’Armor pour 350 ha de maïs. Florian Mury poursuit : « Là-bas, les parcelles sont globalement plus petites. L’avantage du bec 10 rangs dans ce contexte, c’est notamment qu’il permet de se dégager plus rapidement lors des détourages. Et pour faciliter notre organisation du planning, nous privilégions d’avoir des machines identiques. »
Dans des maïs à 16 t MS/ha, les automotrices ramassent plus de 3 ha/h. Au silo, les deux tracteurs engagés suivent la cadence sans mal. « Le plus compliqué cette année, c’est d’organiser les changements du planning. D’un côté, les maturités qui évoluent lentement ont tendance à retarder des chantiers. Mais pour libérer le terrain ou parce qu’ils constatent des cas de verse, d’autres adhérents souhaitent avancer leur date. C’est la première fois que nous organisons une seconde réunion dans la saison pour ajuster le planning », confie Florian Mury.
80 % des adhérents sollicitent aussi la prestation de réalisation du silo
Si le silo suit, c’est aussi du fait des équipements. Les tracteurs d’Agribocage affectés au silo travaillent avec une fourche à éjection Desvoys. « Nous en avons deux identiques. La cuma les achetait à peu près quand j’arrivais. Ici, l’agriculteur adhère aussi à la cuma Brocéliande Boisgervilly qui à la même fourche », précise Florian Mury.
Le conducteur d’engins agricoles apprécie l’outil qui répartit bien le fourrage, « en remplissant les trous quand on monte le maïs. C’est pratique !
L’avantage aussi par rapport à un godet hydraulique, c’est qu’à travers la grille, on voit ce que l’on fait et s’il reste du maïs dedans, ou pas. »
Florian Mury réalise la prestation de confection des silos avec la fourche et le rouleau spécifiques.
La fourche d’ensilage Desvoys s’avère pratique avec toutes les cultures
Outre son millier d’hectares de maïs annuel, la cuma Agribocage ensile 1 100 ha d’herbe et seigle. Avec ces cultures aussi, la fourche d’ensilage fonctionne bien, selon le chef d’équipe. « On retire un doigt sur deux. Ça ne fait pas de bouchon ! » C’est d’ailleurs en priorité pour cette saison printanière que la cuma avait investie dans ces fourches spécifiques. Idem pour le rouleau Cornroller Agroland à l’arrière du Fendt 939 Vario. « On cherchait à mieux tasser l’herbe, plus rapidement. »
Le rouleau Cornroller Agroland : bonus au maïs, essentiel à l’herbe
Florian Mury précise une différence notable par rapport au maïs : au moment de l’herbe, d’autres chantiers mobilisent la main d’œuvre des exploitations. Les adhérents moins disponibles qu’en automne, « nous sommes seuls au silo. » Aussi, l’acquisition d’un ensemble de fauche de 9 m avec groupeur justifiait un tel investissement d’environ 6 000 € en 2022.
« Derrière les lamelles qui appuient sur le fourrage, on voit que c’est au moins aussi compact qu’après le passage de roue. » Jugeant ainsi bonne l’efficacité du système, l’utilisateur précise : « Le rouleau pèse 1,5 t et il est possible de le lester. Nous ne le faisons pas, car je ne suis pas certain que nous réussissions à pousser le maïs sur le tas en fin de journée. »
Autour du cylindre, dix lamelles se répartissent sur la largeur de l’outil et appuient sur le fourrage.
En termes d’encombrement enfin, il souligne que le rouleau Cornroller Agroland tient dans le gabarit du tracteur. « Ça ne gêne pas les manœuvres ou l’approche du mur. À l’extrême, on peut même le déporter hydrauliquement d’un côté ou de l’autre. » Ainsi équipé, l’ensemble est facturé en prestation complète : moins de 89 € par heure de rotor de l’ensileuse.
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