Comment choisir son matériel pour tasser le silo d’ensilage ? Sur le silo du Salon aux champs de septembre, 3 engins circulaient en poussant le maïs fraîchement haché.
Tout d’abord, un tracteur de l’exploitation, de 120ch et bien lesté. Sur la bascule, le John Deere 6910 affiche 10t équitablement réparties entre les deux essieux. A côté, le Fendt 930 de la cuma, habitué à confectionner les silos, avec 15t mesurées le jour de l’événement. «Nous avons aussi une chargeuse articulée», présente Christopher Brachet, conseiller référent du réseau cuma sur les questions d’ensilage. Avec les 12,9t de ce modèle JCB, donc plus léger que l’imposant tracteur de la cuma, «c’est un matériel qu’on voit plus rarement sur nos silos.»
Et pourtant!
Matériel pour tasser le silo : 15t ne font pas tout !
Le conseiller souligne que la chargeuse reste plutôt intéressante, notamment grâce à la répartition de son poids. 5,7t à l’arrière et 7,2t sur l’essieu avant de cette JCB 419s. «On sait que la zone sensible sur les silos, ce sont les bords. Or, pour tasser ces endroits, on utilise surtout l’essieu avant, donc c’est intéressant d’avoir un maximum de poids dessus.» Par ailleurs, Christopher Brachet souligne aussi la dimension des roues. Plus étroites que celle du tracteur, elles sont également un facteur favorable à la qualité du tassement.
Puis il revient sur le Fendt de la cuma pour attirer l’attention sur la lame attelée sur le relevage avant. «C’est important que la lame ne dépasse pas la largeur par rapport aux roues. Sinon, le chauffeur ne pourra pas passer au plus près du mur.» Une évidence, toujours bonne à rappeler sur un chantier de mise en conserve «qui engage au moins 1 000 €/ha récolté de charges, sans compter que les pertes sont autant de surfaces où nous aurions pu faire des cultures de vente», signale Lenaïg Déniel, conseillère de la chambre d’agriculture.
480€ la journée
Elle relativise la charge d’une flotte d’engins adaptée pour le tassement. «Un tasseur, c’est un coût d’environ 480€ pour la journée.»
Ainsi est alerté le public massé devant les véhicules évoluant calmement sur le fourrage étalé. Car Christopher Brachet le rappelle, en matière de confection de silo, «le savoir-faire du chauffeur est un paramètre essentiel! Qu’il sache prendre son temps est une précieuse qualité.»
Dernière précision: la réglementation diffère d’un engin à l’autre. En effet, la chargeuse a besoin pour son chauffeur salarié d’une autorisation de conduite signée de l’employeur, que ne nécessite pas le tracteur.
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