Autoconstruction du matériel : que dit la réglementation ?

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Autoconstruction du matériel : que dit la réglementation ?

Prudence avec l'autoconstruction dès qu'il y a des pièces en mouvement.

Dès qu’un matériel comporte des pièces en mouvement, il est considéré comme une machine et donc soumis aux règles du Code du travail. À savoir avant de se lancer dans l'autoconstruction ou même la simple transformation.

L’autoconstruction pour le matériel agricole, pourquoi pas ! Mais s’il a des chances d’être utilisé par un tiers (salarié, voisin, stagiaire…), il doit respecter une série de règles de sécurité. On oublie le cas des tracteurs, trop ambitieux. Prenons juste une « machine » au sens légal du terme, c’est-à-dire qui possède un système d’entraînement (un simple cultivateur à dents ou un semoir n’entrent pas en compte).

Ne pas exposer à un risque

Les articles L. 4311-1 et suivants du Code du travail posent les principes : « les équipements de travail sont conçus et construits afin de ne pas exposer les personnes, les animaux, les biens et l’environnement à un risque ». Ils précisent notamment : « Il est interdit de vendre, d’exposer, de louer, de prêter un équipement de travail non conforme » (article L. 4311-3), mais il est possible de déroger (prototype, matériel importé par exemple) à condition d’apposer un avertissement (article L. 4311-4 et arrêté du 22 octobre 2009).

Pénalement responsable

Les constructeurs d’équipements de travail peuvent s’exposer pénalement à une décision de justice en cas d’infractions prévues par le Code pénal (atteinte à l’intégrité physique des personnes), et le Code du travail (non-respect des règles de sécurité). Ce dernier prévoit aussi des sanctions administratives. Lors de l’assemblage d’un matériel acheté en kit, la prudence s’impose également, pour déterminer qui assume ensuite en cas de dégâts : le fournisseur ou celui qui a monté la machine.

Voir à ce sujet la fiche « Vous accompagner pour concevoir, exposer ou tester un équipement de travail agricole – Les règles à respecter – avril 2020 ».

L’autoconstruction pour les matériels de transport

Sur le terrain, on rencontre également des adaptations ou modifications réalisées sur des matériels de transport : plateaux, bétaillères, etc. Or, dès qu’on intervient sur la flèche ou les essieux, la réception routière risque fort de ne plus être valide. C’est là un risque supplémentaire de l’autoconstruction en cas d’accident.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer