Se lancer dans l’auto-construction d’un autoguidage RTK devient plus facile qu’il y a deux ou trois ans. Maxime Emprou, conseiller en agronomie, et Pierre Haurigot, agriculteur, en ont témoigné récemment au salon B-Boost. Ils ont tous deux équipé un ou deux tracteurs, à partir du logiciel libre AgOpenGps et du signal gratuit Centipède. Soit un investissement de 1.000 à 1.400€.
Les fonctions essentielles d’un autoguidage
Le kit qui se fabrique aujourd’hui assure les fonctions essentielles: autoguidage en ligne droite, en courbe et en contours, et demi-tours en U. Il intègre d’autre part le travail en planches, le jalonnage et des subtilités, comme finir droit une parcelle dont le bord est irrégulier. Le logiciel a également la capacité de commander un outil extérieur, par exemple pour la coupure de tronçons. Il faut toutefois réaliser l’adaptation sur le matériel en question, car il n’est pas compatible Isobus.
Auto-construction d’un autoguidage RTK: un volant à prendre en main
La capteur d’angle à installer sur une roue directrice demande quant à lui plus de travail manuel. On revient à un bricolage agricole plus habituel… Une liaison mécanique à confectionner sur mesure est en effet nécessaire. Autre élément mécanique: la motorisation du volant. Les adeptes de l’open source font le plus souvent appel à une couronne dentée, produite à l’imprimante 3D. Un petit moteur électrique débrayable en assure l’entraînement. Mais il est également possible de se raccorder à l’hydraulique, pour les plus affutés. L’essentiel est d’être sûr que le système mis en place se débraye facilement. Le conducteur doit rester maître de son véhicule, surtout sur la route.
Quelques ressources sur l’autoguidage en open source:
- Le wiki en français sur AgOpenGPS.
- Le forum d’AgOpenGPS.
- Le groupe Facebook d’AgOpenGPS.
- Une réalisation au «fab lab» d’Unilassalle Beauvais.
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