La cuma l’accueillante porte bien son nom. Elle qui a toujours voulu être ouverte vers les autres, a concrétisé cette intention, les 8 et 9 décembre derniers, en organisant des journées portes ouvertes. « Notre cuma est un très bel outil de travail, estime Frédéric Humez, trésorier. Nous avons de nombreuses activités, un bâtiment et un salarié à temps partiel. Mais une bonne partie de la cinquantaine d’adhérents est en fin de carrière avec un renouvellement des générations qui se conclue souvent par une diminution des activités de la cuma. »
Dinacuma pour dynamiser le groupe
Forte de ce constat, le groupe a depuis un an enclenché un plan de « reconquête ». « Notre cuma est une belle structure, précise le trésorier. Ce serait dommage de laisser tomber un outil de travail qui dispose d’une bonne situation économique et des équipements modernes. » Les adhérents ont alors suivi un Dinacuma dans le but de mieux anticiper les départs à la retraite et de redynamiser le groupe.
À l’issue de ce dernier, les membres de la cuma décident donc de se lancer dans l’organisation de journées portes ouvertes. D’autres projets ont été abordés mais la préférence va vers ce type de projet. Le but ? Faire connaître la cuma auprès de ses voisins, auprès des jeunes qui pourraient potentiellement reprendre une exploitation mais aussi faire parler de ce groupe dynamique. La presse et les personnalités du territoire sont conviées.
Deux en un
Le groupe d’organisateurs, une dizaine d’adhérents, est rapidement défini et une dizaine d’adhérents s’engagent donc dans la définition et la préparation de l’évènement. « Nous avons choisi de le faire sur deux journées, explique Marie-Cécile Broutin, l’une des organisatrices. La première était destinée aux étudiants des écoles d’agriculture des alentours. Le samedi était consacré au grand public et nous avons jumelé cette occasion avec une participation au Téléthon en organisant un repas. »
Un programme dense et ambitieux pour la cuma
Avec l’appui de la frcuma, les adhérents ont pu proposer des ateliers sur les coûts des chantiers et les aspects économiques, techniques et juridiques d’une cuma. « Les étudiants étaient émerveillés devant notre matériel, s’amuse à dire l’organisatrice. Certains d’entre eux ne connaissent pas les cuma ou en avaient des stéréotypes. » Le samedi, l’objectif était un peu différent. L’idée était de rassembler d’une part tous les adhérents de la cuma et d’autre part, de faire de nouvelles rencontres.
Une dizaine de contacts
Le bilan est plutôt positif, à l’inverse de la météo de ces deux jours-là. Certains agriculteurs sont venus se renseigner, le groupe a d’ailleurs récupéré une dizaine de contacts. « Maintenant, c’est à nous de faire vivre cet événement dans le temps, explique Frédéric Humez. Pour notre assemblée générale, nous allons les convier. C’est à nous de ne pas nous faire oublier. » Ce sera aussi l’occasion de refaire le tour des matériels à disposition, des engagements et des volumes réalisés et pourquoi pas créer de nouvelles demandes.
Question gouvernance et renouvellement du conseil d’administration, ce projet a permis à certains membres de la cuma à s’engager davantage. À l’image de Marie-Cécile Broutin qui va surement faire son arrivée dans le bureau lors de la prochaine AG. Une manière aussi de prendre conscience de la problématique et de prendre les devants. Mais surtout de ne pas rester dans un cercle fermé.
La cuma en un coup d’oeil
- Une cinquantaine d’adhérents
- Trois tracteurs, deux télescopiques, deux moissonneuses-batteuses, des outils de travail du sol, des semoirs à betteraves, à céréales et colza
- Un bâtiment qui permet de stocker tout le matériel équipé d’un atelier pour son entretien
- Un salarié à temps partiel pour la conduite des machines et mécano le reste du temps
Resserrer les liens
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :