Adapter son service aux attentes
Dans le même temps, le travail sur les exploitations évolue et la main-d’œuvre devient une vraie question d’organisation. La cuma en est consciente. Elle a donc envoyé une enquête pour connaître les attentes de ses adhérents, en vue peut-être de re-définir le poste de son salarié. En parallèle, une réunion d’échange avec les jeunes avait été organisée par la fédération. Il ressort de ce travail une forte demande d’un salarié polyvalent chauffeur et mécanicien, qui pourrait intervenir aussi sur les matériels des adhérents.
La cuma de l’Entente mellacoise compte sur un grand nombre d’administrateurs
Avec 13 membres, le conseil d’administration élargi est une particularité de la cuma finistérienne. Joël Le Goc, un administrateur historique, commente : « C’est vrai que ça paraît beaucoup. Mais ça nous permet d’avoir une meilleure représentation des adhérents. On discute, on échange, sans être toujours d’accord. Ainsi, on considère les points de vue de chacun. Et au moins, les décisions sont prises dans l’intérêt de la cuma. » Ce conseil d’administration se compose d’une majorité de plus anciens. Ils sont souvent en poste depuis longtemps et souhaitent réduire leur investissement dans la cuma. Par ailleurs, le président et les membres du bureau ont bien conscience de l’importance d’apporter du ‘sang neuf’. Mais le moment du renouvellement du conseil d’administration est difficile lors de cette AG du 6 juillet 2023.
Un volontaire, Guillaume Guyader entre au conseil d’administration où il succédera à son père. Toutefois, il manquait un autre candidat. Alors le président demande que chacun vote pour un adhérent de son choix. Le nom d’un jeune agriculteur, Thibault Charpentier, émerge à la quasi-unanimité.
Le renouvellement s’opère
Un peu surpris, Thibault accepte cette responsabilité. Il comprend les freins : La priorité pour un jeune en phase d’installation est déjà de réussir la transition, d’assurer la relève quand les parents partent en retraite. Rien d’évident, particulièrement de nos jours, avec le manque de main-d’œuvre agricole.
Les arguments s’entendent. Mais Jean-François, le président, met aussi en avant la volonté du bureau d’intégrer petit à petit les nouveaux dans les prises de décisions. Il évoque le tutorat stagiaire-administrateur, un système d’apprentissage de la fonction, mis en place en 2011 pour faciliter le renouvellement des dirigeants. Il va plus loin, et pousse aussi les adhérents présents à inviter leur compagne ou collègues associées aux réunions et à s’investir dans le conseil. Une belle ouverture d’esprit pour cette cuma soixantenaire bien lancée dans l’accueil d’adhérents et, pourquoi pas, d’administratrices.
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