Le Dinacuma est le le dispositif national d’accompagnement des cuma. À travers lui, l’État soutient financièrement les cuma. Ainsi, tout groupe peut bénéficier de 2 à 5 jours d’accompagnement. Celui-ci est financé à hauteur de 3 000 € maximum. Les projets sont coordonnés par la fédération de cuma de proximité. Cette dernière est en lien avec la Draaf (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Occitanie). La Draaf a pour mission d’ouvrir les appels à projets (un par an). Le Dina a remplacé les prêts bonifiés. Ces derniers n’étaient en effet plus aussi utilisés. En raison de la concurrence des offres bancaires des concessionnaires (les fameux Agilor). Le réseau cuma a donc proposé d’attribuer l’enveloppe ainsi libérée pour faire évoluer le capital humain dans les groupes.
Libérer le capital humain
C’est pouquoi les Dinacuma concernent en priorité l’organisation du groupe. Mais aussi l’accueil de nouveaux adhérents et le renouvellement des générations, ainsi que les investissements et pratiques favorables à l’environnement.
Sur le terrain, la plupart des sujets qui agitent responsables et adhérents peuvent faire l’objet d’un Dina… et donc d’un financement. Voici quelques exemple :
- Comment prendre des décisions.
- Comment améliorer le fonctionnement.
- Quels sont les besoins en main-d’œuvre.
- Quelle faisabilité pour un investissement.
- Quel fonctionnement financier.
Les possibilités ouvertes par ce dispositif sont très larges. Et de l’avis des animateurs de fédérations de cuma, interlocuteurs privilégiés des cuma sur ces dossiers, un besoin peut en cacher un autre.
Il n’est en effet pas rare qu’un Dinacuma débouche sur un autre Dina, sur un sujet qui n’avait pas forcément été détecté à première vue. C’est toute la force du dispositif : prendre du recul, bénéficier d’un avis extérieur (néanmoins expert) pour « sortir la tête du guidon » et prendre des décisions en toute connaissance de cause. Le processus, participatif dans la mesure des besoins, permet souvent d’insuffler une dynamique au groupe.
Un Dinacuma, pour quoi faire et comment ?
Les responsables de cuma qui ont un projet, ou même un souci, peuvent mobiliser leur animateur de fédération de cuma en direct.
Voici quelques cas types fréquents, repérés dans les cuma d’Occitanie. Ils révèlent l’efficacité et la polyvalence du Dina, via les préconisations et actions sur lesquelles il débouche :
- Transmission des responsabilités.
- Répartition des responsabilités, formation de nouveaux responsables et adhérents, rencontre avec de potentiels adhérents, mise en place d’outils de gestion, refonte du mode de calcul du capital social.
- Création d’une nouvelle activité.
- Démonstrations de matériels, choix du matériel, formation à l’utilisation, rédaction d’un règlement intérieur pour l’activité, mise en place d’outils pour l’organisation (plannings), prospection pour trouver de nouveaux adhérents.
- Besoin de main-d’œuvre, pour les exploitations et/ou des chantiers complets.
- Enquête sur les besoins de main-d’œuvre, élaboration d’une fiche de poste, recrutement, formation à la sécurité et au management.
Les GIEE : des financements pour avancer sur l’agroécologie
Sur le thème de l’agroécologie, les cuma se saisissent d’un autre dispositif, les groupements d’intérêt économique et environnemental, dits « GIEE ». Ces derniers viennent marquer l’engagement collectif d’agriculteurs dans la modification ou la consolidation de leurs pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale. Ils permettent une reconnaissance officielle de ce travail collectif par l’État. Le réseau des cuma d’Occitanie en compte deux : le GIEE Vignes vertes en Méditerranée, porté par la cuma de la Grappe occitane, dans l’Hérault.
Et le GIEE gersois de la cuma de Rozès, qui teste la construction d’une filière de plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
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