À la cuma d’Hauviné, une récolte 2024 des colzas dans la moyenne

Partager sur

À la cuma d’Hauviné, une récolte 2024 des colzas dans la moyenne

Pour la moisson 2024 des colzas, les huit adhérents de le cuma d'Hauviné se retrouvent en groupe de quatre pour moissonner les parcelles qu'ils ont mis en commun.

La cuma d'Hauviné rassemble ponctuellement une quinzaine d'adhérents chaque année, pour la récolte des céréales et des betteraves. Des chantiers qui se font en groupe et qui viennent ponctuer le reste de la campagne. Reportage pendant la moisson des colzas.

Aux abords de la bande fleurie de la parcelle de colza de Maxime Henrat, agriculteur dans les Ardennes, les deux moissonneuses-batteuses de la cuma d’Hauviné s’affairent. Comme une sorte de mise en jambe, la récolte des colzas ne concernent que quelques jours pour les huit agriculteurs qui travaillent en commun. La moisson 2024 des colzas sera rapide et il faut dire que le chantier est organisé pour que personne ne perdre de temps.

Une moisson 2024 des colzas normale

L’équipement en fait partie. « Nous avons deux moissonneuses, des Claas Lexion 7400 de quatre ans d’âge, explique Alexandre Allart, président de la cuma d’Hauviné dans les Ardennes. Elles ont chacune une barre de coupe de 9 mètres. Pour faciliter l’organisation du chantier, nous avons réparti les adhérents en deux groupes. Selon les affinités mais aussi la localisation de leurs parcelles. »

moisson 2024 des colzas

La moisson 2024 des colzas dans les Ardennes avance timidement. La météo n’est pas au beau fixe mais les chantiers de la cuma d’Hauviné profitent d’un bon débit de chantier.

Chaque équipe de quatre agriculteurs est autonome et décide s’il est opportun de moissonner ou non. Tout le monde est responsable des chantiers mais aussi de l’entretien de la machine. « Aujourd’hui, l’autre groupe ne moissonne pas, alors la deuxième machine est venue nous donner un coup de main », annonce Maxime Henrat.

Surfaces à battre en commun

Dans chaque équipe, il y a un chauffeur de moissonneuse et les trois autres agriculteurs transportent le grain jusqu’au silo à l’aide de leurs bennes et tracteurs. Pour la conduite, c’est soit l’adhérent, soit un de ses chauffeurs. « Mais pour la moisson, on se rend disponible », fait remarquer l’Ardennais. Et ce, tout au long de la moisson. « Nous travaillons ensemble uniquement au moment de la récolte, ajoute le président. Aux betteraves et à la moisson. On met ainsi nos surfaces en commun et on s’organise pour avancer équitablement chez l’un ou l’autre. »

A découvrir : comment bien nettoyer sa moissonneuse-batteuse?

En ayant de petites équipes, le groupe a ses habitudes de travail et l’organisation est facilitée. « Avec cette organisation, tout le monde s’y retrouve, estime le chauffeur, Maxime Henrat. Toue le monde est occupé, sait ce qu’il doit faire, c’est assez efficient. » D’autant que dans les groupes, deux agriculteurs stockent les grains à leur domicile. « On va essayer de favoriser le travail chez eux en fin de journée lorsque les silos ferment assez tôt », précise Alexandre Allart.

Un coût de 90 €/ha

Ainsi, chaque machine bat environ 350 ha d’orges de printemps, d’escourgeons, de blé, de colza et de pois d’hiver. Selon l’avancement de la moisson, la météo ainsi que la maturité des grains, les agriculteurs vont se diriger vers telle ou telle parcelle. « La moisson, c’est un peu comme si on était une bande d’amis qui se retrouve l’été et qui ne se quitte plus pendant trois semaines, lance ironiquement Alexandre Allart. Malgré la disparité des surfaces, on aime à se retrouver et on s’implique. »

Pour ne pas défavoriser certains adhérents, ceux qui apportent moins de surfaces, le groupe essaye de les faire travailler moins d’heures sur le chantier. Le coût de battage facturé avoisine les 90 €/ha, chauffeur, GNR et entretien compris. Lorsque la moisson bat son plein, les adhérents se retrouvent le matin pour nettoyer la machine, faire le plein et organiser la journée. « C’est le moment de faire le point des avancements et se répartir le travail », précise le président de la cuma.

Les rendements de la moisson 2024 des colzas, entre 30 et 40 q/ha

Pour le moment, le groupe n’est qu’au quart de sa récolte, il reste environ sept jours de travail. Les agriculteurs tentent de moissonner entre les gouttes. Un bon débit de chantier, comme celui de la cuma d’Hauviné, reste primordial dans les années difficiles comme celle-ci. « On peut aller jusque 60 ha battus en une journée, lance le chauffeur Maxime Henrat. Soit 3 à 4 ha/h selon la culture et le rendement. »

Cette année, d’ailleurs, ils ne battent pas des records. Si les champs sont beaux, les rendements sont faibles. « On n’arrive pas à les estimer, avoue Alexandre Allart. En escourgeons, on nous avait prédit une mauvaise récolte et en voyant les épis, nous avions du mal à y croire. » Résultat : les rendements oscillent entre 50 et 75 q/ha dans le secteur.

En revanche, en colza, les rendements de la moisson 2024 se maintiennent. Les agriculteurs misent sur une récolte classique, avec des rendements compris entre 30 et 40 q/ha. Comme pour les orges, la récolte de blé est attendue également en berne.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer