Il faut bien le dire, concernant la manutention électrique agricole, les nouveautés se sont succédées à un rythme soutenu sur les derniers grands salons. En toute logique, l’électrification de ces matériels a commencé par le bas. Aujourd’hui, tous les principaux acteurs de ce marché disposent d’une solution compacte électrique. Généralement, il s’agit d’un télescopique électrique avec une capacité de charge autour de 2,5 tonnes pour une hauteur de travail d’environ 6 m. Mais il existe aussi des valets de ferme et des chargeuses 100 % électriques. Tour d’horizon à l’occasion d’EuroTier 2024.
Manutention électrique agricole : les solutions disponibles sur le marché français pour 2024 et 2025
Tout d’abord, il ressort de ce tour d’horizon qu’une majorité de marques a opté pour une batterie de type lithium-ion plutôt qu’au plomb. De plus, on observe que la capacité des batteries des télescopiques électriques varient de 18 à 44 kWh. Aussi, l’autonomie est, d’une façon générale, annoncée à plus de 3h. Une valeur qui suffira dans une large majorité des usages. Ce type de télescopiques compacts ne sortant que rarement de la cour de l’exploitation et restant donc à proximité de son point de charge. Bien entendu, le temps de charge dépendra de la puissance du chargeur, mais certains constructeurs comme JCB propose des super chargeurs permettant de ramener ce temps de charge autour de l’heure.
Par ailleurs, certaines marques sortent des sentiers battus, comme Dieci avec son concept de batteries modulaires, ou Weidemann avec son prototype de Hoftrac disposant d’un mode de fonctionnement semi-autonome.
La subvention : élément déclencheur indispensable de ce marché ?
Si les constructeurs sont prêts, la question reste en revanche de mise concernant les utilisateurs. En outre, plusieurs marques nous l’ont clairement dit sur le salon, « la subvention fera le marché ».
Pourtant, les arguments en faveur de la manutention agricole électrique sont bien là : moins d’émissions polluantes, moins de bruits et de réelles économies de fonctionnement si l’exploitation agricole produit son énergie électrique. Toutefois, il faudra composer avec un prix d’achat 15 à 25 % plus cher qu’un modèle thermique équivalent. De même, la question de l’autonomie demeure un réel frein psychologique (justifié ou non, cf. la première partie de l’article).
Certains attendent également de voir ce qui attend les télescopiques de la gamme supérieure (6-7 m / 3-4 t), machines très utilisées dans le secteur agricole. Sur ce créneau, les choix technologiques ne semblent pas encore arrêtés : 100 % électrique, hybride, hydrogène ? Citons Claas qui travaille sur l’électrique, et JCB qui semble plutôt privilégier l’hydrogène.
Et vous, seriez-vous prêts à passer à l’électrique sur votre exploitation ?
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces reportages vidéos concernant EuroTier 2024 sur www.entraid.com :