La caravane de démonstration portée par la frcuma AuRA revient cette année avec pour thème : Garantir un semis de qualité tout en limitant le travail du sol. Trois journées dans les départements de la Drôme, de la Loire et du Puy-de-Dôme permettent de voir différents types de semoirs directs ou simplifiés au travail.
Du semis direct dans un couvert en place
La démonstration se déroulait sur une parcelle avec un précédent blé. Un couvert de sorgho fourrager ayant souffert de la sécheresse côtoyait des repousses de blé. Chacun des cinq semoirs avait aussi pour tâche de semer des bandes d’orge d’hiver 2 rangs de la variété Idilic. À la fin de la démonstration, le couvert est détruit chimiquement.
Le développement des semis sera suivi par la chambre d’agriculture. Rendez-vous aux participants à la sortie de l’hiver pour comparer les semis effectués par les différents semoirs.
Sauter le pas du semis direct
Se lancer dans la technique du semis direct, c’est souvent changer de modèle. Un frein psychologique souvent difficile à franchir seul. Il est donc préférable de bien s’entourer avec d’autres agriculteurs qui ont tous la même motivation de tester ou d’adopter la technique. En effet, la transition est souvent une phase délicate. Modifier ses pratiques culturales, ajuster la fertilisation, modifier ses rotations, introduire des couverts végétaux… sont autant d’étapes à franchir pour arriver au semis direct. Pour cela, le partage des idées et des expériences durant cette journée sont des catalyseurs de réussite. Quoi de mieux que de réaliser ce changement en cuma ?
Cinq semoirs en démonstration
Pour cette journée, plusieurs types de semoirs étaient en démonstration. Le premier à entrer en piste était le semoir pour semis simplifié Väderstad Rapid d’une largeur de travail de 3 m. Il dispose d’une double rangée de disques à l’avant permettant de réaliser un travail du sol. Pour la démonstration, cette partie était escamotée pour un semis en direct. Deux semoirs directs à dents prenaient ensuite le relais. Il s’agissait du Simtech T-Sem de 3 m et du semoir Aguirre TD 600. Les semoirs à disques étaient le Horsch Avatar 3.16 SD et le John Deere 750A.
Avant chaque passage, les utilisateurs effectuaient une présentation des matériels en détaillant les différents avantages et inconvénients de chaque matériel. Ce fut aussi un moment d’échange avec les participants profitant des témoignages des agriculteurs pratiquant le semis direct depuis déjà quelques années.
Des tarifs à prendre en compte
La fdcuma présentait en outre les investissements et les coûts de revient pour les différents matériels. À savoir, pour un semoir TCS l’investissement tourne entre 24 000 et 26 000 €/m. le coût de revient pour un appareil de 3 m tourne entre 35 et 45 €/ha pour une surface travaillée autour de 300 ha/an. Le semoir direct à dents de 3 m représente un investissement compris entre 8 000 et 11 000 €/m, avec un coût de revient de 30 à 50 €/ha pour une surface entre 100 et 150 ha. Le semoir direct à disques représente un investissement qui se situe entre 20 000 et 25 000 €/m. Son coût à l’utilisation s’estime entre 35 et 45 €/ha pour une surface autour de 300 ha.
Pour plus d’information, retrouvez ces articles sur www.entraid.com :