Le maïs est une culture particulièrement sensible au stress hydrique. Dans la Loire, la cuma de la Pacaudière s’est lancée depuis quelques années, à travers un GIEE, dans des changements de pratique. Cela inclut la réduction du travail du sol, l’implantation de couverts et le passage au semis direct.
«Pour le maïs, avec les sécheresses consécutives depuis quelques années, nous constatons que la culture semée en semis direct reste verte plus longtemps par rapport à un travail conventionnel. Il arrive un moment où la culture souffre, surtout avec des températures records comme l’an dernier. Il a aussi été constaté que la plante qui subit tout de même un stress hydrique mais plus tardif reste plus digestible pour les animaux. »
Conserver la fraîcheur
Dans le Tarn, Cyril Raucoules s’est aussi converti au semis direct et les constatations sont identiques. «Par rapport à une préparation conventionnelle, j’arrive régulièrement à économiser 2 passages d’enrouleurs sur la saison.»
Dans le département, l’arrivée du printemps est aussi synonyme cette année de sécheresse. «Le fait de ne pas réaliser de préparation de sol et de semer dans des couverts fait que la fraîcheur a été conservée. J’ai pu réaliser les semis de maïs dans de bonnes conditions quand certains en conventionnel en étaient encore à casser les mottes. Depuis, le maïs a bien démarré.» Le semis direct permet donc aussi d’optimiser les cultures face à une pluviométrie déficitaire.