La cuma des Cimes donne son avis sur le semoir John Deere 750A. Tout d’abord, investir dans un premier semoir direct est souvent un pas difficile à franchir. Le premier critère était de partir sur un semoir à disques. Pour Loïc Billat, président de la cuma, un semoir à dents présentait trop de risques de bourrages sur des sols avec beaucoup de résidus. La simplicité de mise en œuvre faisait aussi partie des critères. Pour les 9 adhérents, l’objectif était de faire baisser les charges de mécanisation et de gagner du temps avec des interventions rapides pour le semis des couverts.
Avis sur le semoir John Deere 750A : les éléments clés en photo
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Gagner du temps pour l’implantation des couverts
Après l’étude et la visite chez des possesseurs de semoirs direct, le groupe fait le choix du semoir John Deere 750A. Un semoir que le groupe observe au travail chez un entrepreneur voisin. Ce qui séduit les adhérents c’est d’abord l’aspect costaud de l’outil. Ensuite un élément semeur simple et compact. Aussi un semoir qui est sur le marché depuis longtemps et qui bénéficie de bons retours. La puissance disponible avec les tracteurs de la cuma et ceux des exploitations ne dépasse pas 150 ch. Le choix d’une largeur de travail de 4 m semblait la bonne solution. Un investissement de 71 000 € aidée par une subvention de 50 %.
Les 9 adhérents sèment 175 ha de couverts chaque année. Certains se lancent dans le semis direct des céréales mais avec peu de développement. Avant l’arrivée du semoir direct, plusieurs étapes étaient nécessaires pour l’implantation des couverts. Après les récoltes, passage d’un outil de travail du sol. Ensuite implantation des couverts avec un semoir à céréales classique. Aujourd’hui un seul passage avec un gain de temps et aussi de GNR apprécié par tous. Pourtant le groupe remarque que le semis direct est exigeant. Pour réaliser des semis de qualité, il est nécessaire de savoir attendre la bonne météo. La première remarque est que le John Deere 750A se révèle très peu tirant à l’usage.
Point fort : un élément semeur facile à régler
En travaillant uniquement derrière récoltes, le sol est très porteur. Les simples disques de 457 mm avec un angle de seulement 7 degrés perturbe peu le sol. La pression du disque peut atteindre 250 kg. Elle se règle depuis l’hydraulique du tracteur. La roue de jauge, qui fait aussi office de roue plombeuse permet d’obtenir des profondeur de semis de 13 à 90 mm jugées très régulières. Derrière, une petite roue plombeuse proche du disque permet un rappui rapide pour un bon contact sol graine. L’élément semeur se termine avec une roue de fermeture. Ce qui séduit les utilisateurs est la facilité de réglage des différentes parties de l’élément semeur. Un seul graisseur par élément facilite aussi l’entretien.
Peut-être un regret de ne pas avoir pris la version 6 m. Pour Loïc Billat, « avec 150 ch en semis direct derrière récolte on se promène. Une version en 6 m aurait permis de gagner plus de temps. »
Avis sur le John Deere 750A : les inconvénients du semoir
Même si la choix du semoir n’est pas remis en cause, une critique revient comme sur de nombreux semoirs. Les adhérents sèment différents types de couverts avec différents mélanges. Les étalonnages et les vidanges de trémie sont nombreux. Le souci est l’accès pour placer l’auget sous l’orifice de vidange. « Il faut à chaque fois faire toute une gymnastique. » Les adhérents reconnaissent que la démarche d’étalonnage est simple mais le côté pratique n’y est pas. Le John-Deere 750A possède aussi une trémie de 1 800 l dans sa version 4 m. Une trémie assez haute, non accessible avec la plupart des chargeurs et qui nécessite l’utilisation du télescopique.
Un regret est aussi de ne pas avoir choisi l’option GPS. Derrière récolte sur des sols plutôt durs, les traceurs n’arrivent pas à marquer le passage.
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