Arvalis-Institut du végétal, la société WeFarmup et Agro d’Oc (l’union des CETA d’OC), ont étudié dans le détail les investissements de matériels agricoles de 30 exploitations gersoises. Tous les matériels disponibles ont été recensés, soit : 93 tracteurs, 51 semoirs, 23 déchaumeurs, 25 moissonneuses, 26 épandeurs d’engrais…
Ces données (voir l’étude complète) ont été comparées avec le cumul des besoins d’équipements de chaque exploitation, en fonction de son assolement et des jours météo disponibles pour intervenir sur les parcelles. Bilan : un parc largement surdimensionné au regard des besoins réels des 30 exploitations additionnées.
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Chiffres à l’appui
Des économies considérables seraient possibles en optimisant ce parc. Et cela, sans prendre aucun risque supplémentaire pour les exploitations concernées. « A titre d’exemple, au pic d’utilisation, quatorze semoirs monograines, sur les vingt du collectif, restaient sous le hangar » citent les auteurs de cette étude. Des gains potentiels de compétitivité seraient réalisables en raisonnant à l’échelle de plusieurs fermes, les capitaux investis en matériels agricoles. Cela saute aux yeux pour des équipements comme les chisels ou les déchaumeurs à disques. Dans le premier cas, le gain potentiel de capitaux est évalué à 77 %. 56 % dans le deuxième. On estime au total que l’on pourrait réduire de 40 %, l’ensemble des capitaux investis en matériels sur ce panel d’exploitations.
Investissements matériels tracteurs, divisé par deux !
Ce constat vaut aussi pour les matériels automoteurs. Ainsi, le niveau actuel de capitaux immobilisés dans les tracteurs sur les 30 exploitations étudiées, est de 5 000 000 €. Or, le seuil de capitaux nécessaire est évalué à seulement de 2 500 000 €. Moitié moins de capitaux ! Le potentiel global de réduction des charges annuelles de mécanisation est de l’ordre de 30 %. « Pour la mise en œuvre concrète des marges de manœuvre identifiées, les aspects logistiques devront être abordés » prévient toutefois Baptiste Dubois, chargé d’études chez Arvalis. Mais les perspectives d’économies sont telles, que cela vaut le coup de s’y pencher sans plus attendre. En industrie, l’investissement dans l’outil de production est généralement mieux calibré. En agriculture, de substantielles marges d’économies sont encore à portée de main, tout en intégrant bien sûr les contraintes pédo-climatiques spécifiques à cette activité.
Voir aussi les articles suivants parus sur les charges de mécanisation :