La nouvelle Claas Jaguar 960 est une ensileuse qui verra du pays. Elle est l’élément central de l’ensilage en intercuma entre Bourgneuf, en Vendée, et deux groupes du nord-est du Finistère : La cuma du Phare de la lande (Taulé) et la cuma la Frontalière (Plouégat-Moysan), qui intègre l’aventure cette année. Éric Paugam, responsable de l’intercuma pour les deux groupes du Finistère, assure l’entretien avec le salarié de la cuma de Taulé. Au volant, concentré, Florent Quelennec pointe les fonctionnalités : caméra de chargement, gestion d’avancement, taux de charge… « Nous avons choisi un maximum d’options pour le confort et la qualité », enchérit Éric.
Une Claas Jaguar 960 assure l’ensilage en intercuma
Globalement, Bretons et Vendéens approuvent le choix du bec dix rangs, plutôt que huit. Quentin Guitton, responsable de l’intercuma en Vendée, confirme que le débit est à la hauteur des attentes. Et d’ajouter : « Les craintes des quelques adhérents qui avaient peur que le silo ne suive pas ont vite été levées. »
Les quinze cumistes finistériens étaient convaincus d’avance. « Avec le morcellement dans notre secteur, c’était nécessaire pour proposer un débit de chantier intéressant », explique Éric Paugam. Il apprécie : à raison de 3,5 ha/h, « nous parvenons à ensiler 30 ha dans la journée. »
750 ha d’ensilage de maïs dans une zone large de 360 km
Difficile pour la Jaguar d’aller plus vite que 4 ou 5 km/h, vu les volumes. Malgré une année très pluvieuse et les conditions de semis difficiles, « les rendements sont top », confirme Éric Morin, le président de la cuma la Frontalière.
Le représentant du groupe vendéen le rejoint : « Nous avons de bons rendements et peu de maïs versé. » Une chance, car moins de 10 km plus loin, « 100 % des parcelles sont couchées », précise Quentin. Sur le territoire des finistériennes, les maïs n’ont pas non plus trop souffert de la pluie et du vent. Les responsables constatent néanmoins que la machine s’en sort plutôt bien dans les quelques zones versées.
Après 350 ha en Vendée, l’ensileuse Claas Jaguar 960 est arrivée début octobre en Bretagne où l’attendaient un peu plus de 400 ha de maïs. Elle a tourné tous les jours, avant de redescendre vers Saint-Martin-des-Tilleuls attaquer les sorghos, début novembre.
« Nous avons du maïs versé dans quelques parcelles, mais la machine arrive en général à l’attraper. »
Finalement, une bonne organisation de chacune des cuma, des responsables impliqués, des adhérents qui jouent le jeu et une machine adaptée ont surmonté la complexité météorologique. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance.
Avec des semis plus tardifs en Vendée, la saison d’ensilage s’est décalée et étalée. Les chantiers ont commencé au 15 septembre 2024. « D’habitude, on démarre fin août, voire mi-août certaines années », commente Quentin Guitton.
Ensilage en intercuma : un bilan positif, qui satisfait les trois cuma
Pour gagner du temps et livrer l’ensileuse à leurs homologues bretons un week-end, trois vendéens ont assuré le convoyage : 360 km, 16 h 00 de route ! « Ainsi, les chantiers ont commencé dès le lundi dans le Finistère. Avec un transporteur, nous aurions perdu un jour, au minimum », calcule le responsable de la cuma Bourgneuf.
Grâce à ses voisines, les quelques récoltes alors restantes chez ses quinze adhérents ont été assurées. Tandis que la saison d’ensilage touche à sa fin, les cinq adhérents de la cuma la Frontalière sont ravis de leur première campagne en intercuma et particulièrement reconnaissant du travail des responsables qui l’orchestrent.
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