Cette année, les quantités de maïs fourrager ne devraient pas faire défaut. Plusieurs éleveurs en profitent pour prioriser la qualité de leur récolte. En Vendée, des cumistes s’essayent ainsi à l’ensilage en coupe haute (au-dessus du 3ème noeud). Des travaux d’Arvalis et Seenovia leur promettent une perte de rendement de l’ordre de 10%, mais largement bénéfique du point de vue de la valorisation du fourrage.
L’ensilage en coupe haute facilite la confection des rations et leur valorisation
On perd en moyenne 350kg MS/ha tous les 10cm de chaume de maïs laissés. Pour une coupe à 55cm, c’est donc un volume de 1,4tMS/ha en moins dans le silo. Néanmoins, ces 40cm de tige laissés au champ ne contiennent aucun nutriments intéressants. Les récolter reviendrait donc à diluer le produit du point de vue de l’énergie.
Ainsi le maïs coupé à 55cm présente une valeur UFL supérieure de 0,07 point par kilo de matière sèche, à celle du même maïs coupé de façon classique à 15cm.
+0,07UFL/kgMS en coupant à 55cm
Cette partie basse de la plante est aussi plus riche en fibre non digestibles. Plus ligneuse, la base de la plante est une partie qui sollicite beaucoup d’effort à la machine de récolte. Cela pourrait expliquer une différence de débit de chantier instantané de l’ordre de 15% observée entre les deux modalités sur un chantier d’une cuma vendéenne (plus d’information dans le numéro Entraid – octobre 2021).
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