Le semis du maïs, de par son cycle court, est une étape déterminante pour assurer le rendement potentiel de la culture. Si les agriculteurs ont tendance à réaliser des semis précoces pour éviter les stress hydriques, il ne faut pas négliger d’autres paramètres. Avant de monter dans le tracteur et atteler le semoir de précision, vous êtes vous posé les bonnes questions ?
Les conditions pédoclimatiques sont-elles optimales pour le semis du maïs ?
De manière générale, on conseille aux agriculteurs de ne pas semer avant que le sol n’ait atteint une température de 10 °C. Il s’avère que cette mesure doit être réalisée dans les cinq premiers centimètres du sol. Pour éviter les biais, Arvalis préconise de la mesurer entre 9 et 11h. « Si le sol est déjà bien ouvert, on peut estimer que sa température avoisine celle de l’air », explique l’institut technique dans une note.
Il convient également de prendre en compte la portance du sol mais aussi la météo prévue pour les prochains jours. Car en cas de froid sur les maïs de plus de six feuilles, des dégâts peuvent être constatés.
Le sol est-il prêt pour le semis du maïs ?
Il est toujours bon d’attendre que le sol soit bien ressuyé. Cela évite le tassement et le lissage qui peuvent compromettre l’enracinement de la plante. En conditions sèches, cela peut être préjudiciable pour la nutrition et l’irrigation de la plante.
En revanche, le sol doit être homogène sur l’horizon travaillé et le lit de semences. Là, il faudra discerner entre une terre ameublie pour assurer le contact de la graine. Mais pas trop pour éviter la croûte de battance.
La densité est-elle calculée ?
La densité varie selon le potentiel de la culture. Elle sera différente selon la profondeur du sol, la technique d’arrosage utilisée (pluviales ou irrigation) et la destination de la plante. Selon leur précocité, la densité varie de 75 000 grains/m² pour les variétés tardives et 105 000 grains/m² pour les hâtives.
Le semoir est-il réglé pour une profondeur optimale ?
La profondeur optimale de semis se situe entre 4 et 5 centimètres. C’est le bon emplacement pour que la graine profite de l’aération encore présente et l’humidité du sol.
À une profondeur de plus de 6 centimètres, la graine risque de puiser dans ses réserves pour croître et d’augmenter la durée de levée. Ce qui peut être pénalisant en cas d’invasion de ravageurs.
Le tracteur est-il prêt ?
Pour un semis de maïs avec un semoir classique, Arvalis estime que la vitesse optimale est comprise entre 7 et 8 km/h. Elle peut réduire à 5 km/h si les conditions sont difficiles.
Les engrais sont-ils achetés ?
Le maïs est très gourmand en phosphore. C’est cette forme d’engrais que l’on va apporter au semis pour avoir un effet starter. Pour éviter de brûler la plantule et pour qu’il soit disponible le plus rapidement possible, Arvalis préconise de l’apporter à 5 cm à côté de la graine et 5 centimètres en dessous. Cependant, si l’engrais est en micro granulé, le placer dans la raie du semis sera suffisant.
Si le sol est bien pourvu, 25 unité de P2O5 sera suffisant. Son coût est estimé entre 25 et 27 €/ha. Si ce n’est pas le cas, il faudra potentiellement doubler la dose.
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