Le salariat relance une dynamique

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Le salariat relance une dynamique

Suite au recrutement d’un mécanicien, la cuma de Blavou a agrandi son atelier pour développer les prestations d’entretien pour les adhérents.

Le développement des services de la cuma de Blavou grâce au recrutement d’un mécanicien puis d’un chauffeur répond aux besoins des agriculteurs et attire de nouveaux adhérents. Rencontre.

Avec 80 adhérents, dont la moitié utilise l’ensemble du matériel, la cuma de Blavou affiche déjà une bonne taille. Comme elle propose de nouveaux services, d’autres adhérents pourraient rejoindre le cercle. « Nous avons recruté notre premier salarié il y a trois ans, explique Guillaume Lamier, le président. C’est un ancien chef d’atelier. Il est mécanicien avant tout. » Il précise aussi que la coopérative a grandi en même temps son atelier afin de développer les prestations d’entretien de matériel pour les adhérents. « À 35 €/h, c’est deux fois moins cher qu’en concession », souligne-t-il. Le service intéresse, mais la cuma sent monter également une demande de main-d’œuvre, pour les chantiers d’été notamment.

Faire vieillir les tracteurs pour réduire les coûts

Il y a un an, la cuma de Blavou recrute donc un second salarié, lui confiant un rôle de chauffeur. Alors l’offre de prestations complète se développe : ensilage, moisson et pressage de balles carrées. De balles rondes aussi, puisque la cuma sollicite pour cela un adhérent. Avec le round baller et un tracteur de la cuma, il réalise ainsi presque un mi-temps annuel de chauffeur entre mai et fin août. Cet agriculteur approchant de la retraite, le collectif pourrait bientôt se poser la question d’un troisième salarié permanent.

Le président présente le bâtiment de la cuma avec toiture photovoltaïque

Le président Guillaume Lamier devant le nouveau bâtiment de 900 m2, construit il y a un an.

Outre ceux déjà cités, la cuma de Blavou dispose d’une large gamme d’outils : trois épandeurs, quatre tonnes à lisier (dont deux avec pendillards), deux combinés herse rotative plus semoir à céréales, un semoir monograine et un semoir de semis direct (six adhérents, 600 ha/an), deux bineuses, un pulvérisateur… et même une mini-pelle.

Côté traction, elle compte trois New Holland, de 165, 210 et 220 ch, ainsi qu’un chargeur télescopique Bobcat en location auprès de Camacuma. En été, les presses mobilisent deux tracteurs. Pendant les ensilages de maïs, le plus puissant se consacre à la réalisation des silos. Le reste du temps, ils sont à la disposition des adhérents, pour un tarif entre 28 et 32 €/h. Ce dernier dépend de la puissance et comprend 15 €/h de carburant.

« Nous amortissons les tracteurs sur six à sept ans. Ensuite nous les faisons vieillir jusqu’à l’âge de neuf ans en diminuant leurs heures réalisées, indique Guillaume Lamier. Cela permet de réduire les coûts. Nos trois tracteurs, dont un en usage économique, totalisent ainsi 1 800 h/an. »

La vente d’électricité finance le bâtiment de la cuma de Blavou

Du côté du chargeur télescopique, la cuma loue 16,50 €/h, pour un engagement de 600 h/an, le matériel qu’elle facture aux adhérents 30 €/h, avec le carburant. « L’offre est intéressante car elle comprend l’assurance, les pneumatiques, l’entretien et la visite de sécurité semestrielle, détaille Guillaume Lamier. Nous n’avons pas de surprise. »

Les automoteurs de récolte de la cuma lors de l'entretien annuel

Ensileuse et moissonneuse sont proposées exclusivement en prestation avec chauffeur. Ceci améliore à la fois les débits de chantier et répond aux besoins de main d’œuvre des adhérents.

Pour accompagner le développement de la cuma, le bâtiment construit dans les années 80 à Pervenchères et agrandi en 1998 ne suffisait plus. La coopérative a donc saisi l’opportunité d’acheter une parcelle de 2,40 ha de l’autre côté de la route. Un bâtiment de 900 m2 y a été construit et couvert de panneaux photovoltaïques, pour un montant total de 350 000 €.

« Grâce à la vente d’électricité à 12,8 centimes le kilowattheure, il reste à charge de la cuma 2 000 €/an, calcule Guillaume Lamier. Et quand le bâtiment sera payé, dans quinze ans, cela générera de la trésorerie. »

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