Elle possède une liste de matériels longue et complète pour la polyculture élevage : travail du sol, semis, récolte, pressage, transport, épandage, jusqu’à une ramasseuse à pommes pour trois cidriculteurs… Les exploitations adhérentes à la cuma de Saint-Christophe à Bricquebosq (50) sont une vingtaine, principalement des laitiers. Ils mettent également en commun et depuis longtemps, des tracteurs de tête. Ceux-ci complètent les tracteurs-fourche de moyenne puissance présents au quotidien dans les cours de ferme. La cuma de Saint-Christophe vient de mettre en commun un quatrième tracteur pour développer une nouvelle activité.
Financer un deuxième temps plein salarié
Après deux John Deere de 140 ch (pour la débroussailleuse) et de 175 ch et un New Holland de 195 ch, le dernier tracteur intègre la cuma Saint-Christophe début 2023. Le Valtra d’une puissance de 200 ch dispose surtout d’une prise de force à l’avant. L’investissement a été réalisé en même temps qu’un groupe de fauche Claas 9 m, dans le cadre d’un PCAE prévoyant 40 % d’aides. Le président de la cuma, Emmanuel Letablier explique : « Nous avons beaucoup de surfaces en herbe et même de plus en plus. À l’origine, nous avions une faucheuse-conditionneuse de trois mètres, que nous avons conservée, et nombreux sont ceux équipés individuellement d’outils de trois ou quatre mètres. »
Le groupe de fauche coupe entre 5 et 8 ha/h, pour un tarif d’essai en 2023 de 25 €/ha. Ce débit est synonyme d’un gain de temps significatif, d’autant plus que la cuma impose la prestation complète avec chauffeur. C’est une solution qu’elle développe au choix pour les autres outils. « Mais avec ce matériel très spécialisé, les adhérents ont moins l’habitude. On ne leur laisse pas le choix », souligne le président. Au bout du compte, le travail est efficace et performant. Les éleveurs dégagent du temps tandis que la cuma entend ainsi financer un deuxième temps plein salarié. La surface, 500 ha en première année, augmentera certainement. Un éleveur d’une cuma voisine fait déjà appel au service et les adhérents de Saint-Christophe pourraient décider de ne plus renouveler leur propre matériel, à l’avenir.
Optimiser les chantiers et les coûts avec le nouveau tracteur de la cuma Saint-Christophe
En outre, le tracteur Valtra tracte la tonne à lisier de 18 m3 et il s’est révélé très utile pour tasser les silos de maïs. « Pour simplifier, un salarié s’est consacré à cette tâche tous les jours pendant trois semaines », indique Emmanuel Letablier. De manière générale, ce nouveau tracteur est principalement utilisé par les chauffeurs de la cuma. Avec son système GPS, ils optimisent d’autres chantiers, par exemple le déchaumage avec semis de couverts, en évitant les recouvrements.
Pour les adhérents de la cuma de Saint-Christophe, la mise en commun des tracteurs de tête est un vrai atout pour optimiser les coûts des exploitations. Emmanuel Letablier conclut : « Je pense que les cuma sont aujourd’hui indispensables pour l’installation de jeunes agriculteurs. Les tracteurs de forte puissance sont chers et ne servent pas toute l’année. Il suffit d’un peu d’organisation pour les partager, même si bien sûr, c’est un peu plus difficile quand les fenêtres météo sont étroites. En outre, ces tracteurs permettent d’avoir du matériel plus performant, surtout en présence de salariés dans la cuma : ils connaissent bien le matériel et c’est un gros avantage. »
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