Dans une période où la pression sociale sur l’emploi de pesticides est grandissante, où la réglementation environnementale est de plus en plus contraignante (le plan éco-phyto 2 prévoit de réduire leur utilisation de 50% d’ici 2025), la fdcuma d’Indre-et-Loire a décidé de mener une réflexion sur des alternatives au désherbage chimique. Lors de son assemblée générale du 25 février, elle a présenté une étude technique et économique.
Il existe trois grands types de matériels de désherbage mécanique, utilisés selon les besoins, les sols et le stade des adventices : la houe rotative, la herse étrille et la bineuse. A lire aussi : On teste pour vous 10 outils de désherbage mécanique !
La houe rotative sur stades précoces
La houe rotative est l’outil utilisable sur une majorité de cultures à des stades précoces d’adventices (entre le stade germination et le stade 2 feuilles). Elle est aussi considérée comme une écrouteuse car elle se comporte plutôt bien en sols battants. Par contre, elle trouve sa limite dans les terrains caillouteux, où les pierres peuvent bloquer la rotation des roues.
La houe est composée d’étoiles dont les extrémités ressemblent à des cuillères qui travaillent sur une profondeur de 2 à 5cm. Pour une efficacité optimale, il faut atteindre une vitesse de travail entre 15 et 18km/h.
La herse étrille après le semis
La herse étrille est un outil apprécié en raison de sa capacité à intervenir à l’aveugle dans les trois jours suivant le semis. Elle est utilisable dans une majorité de cultures à des stades précoces d’adventices.
Elle est composée de panneaux munis de longues dents flexibles et les réglages concernent essentiellement l’inclinaison des griffes, la profondeur et la vitesse d’avancement qui doit être adaptée à chaque stade de développement de la culture (4 -5km/h aux premiers passages pouvant aller à 8-10km/h sur des stades plus avancés). Les dents travaillent entre 2 et 4cm de profondeur.
La bineuse si inter-rang suffisant
La bineuse est l’outil de désherbage de toutes les cultures dont l’inter-rang est suffisant (minimum 15cm) : maïs, tournesol, colza, betteraves, etc. Elle est composée d’éléments indépendants équipés d’étoiles ou de dents dont les socs sont interchangeables afin de s’adapter à la culture. La vitesse de travail varie selon le stade de développement de la plante, de 3 à 5km/h en passages précoces pouvant atteindre 10 à 12km/h pour un buttage sur le rang. La bineuse peut être équipée de pulvérisation localisée afin de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires de 40 à 60%, suivant la largeur de l’inter-rang.
L’autoguidage
Un autoguidage par palpeur, caméra ou capteurs peut être installé sur ce matériel pour apporter un confort de conduite et une qualité de travail optimale. L’utilisateur peut également choisir l’autoguidage du tracteur par satellite RTK pour le binage, s’il a utilisé précédemment ce système au moment du semis.
Quel coût pour le désherbage mécanique ?
En Indre-et-Loire, les cuma peuvent bénéficier d’aide à l’investissement de 35% par les contrats de Pays ou le PCAE. Le coût d’un chantier est très variable suivant le nombre d’hectares travaillés. L’investissement en cuma permet de s’équiper en limitant les risques financiers. C’est aussi un moyen de partager des expériences sur une nouvelle activité. Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez une approche économique d’un passage d’outil mécanique.
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