Agroécologie en cuma : testée puis déployée !
Pour cela, il a fallu aussi organiser les chantiers. À l’image du semis de céréales. « Peu de personnes utilisaient la rampe de semis, avoue le président. On a alors installé la rotative de la cuma pour faciliter l’utilisation. » Un pari gagnant puisque depuis, les surfaces emblavées de cette manière sont de plus en plus nombreuses. Le groupe a aussi décidé d’utiliser la bineuse avec un écartement réglé identique à celui du semoir. « Un semoir, une bineuse », lance le président.
Vers un deuxième tracteur
Pour aller plus loin, le groupe a opté pour l’achat d’un tracteur. C’était en 2019. Le prétexte ? Pouvoir proposer un chantier complet. Ainsi, le New Holland T7 225 équipé de GPS, d’une boîte à variation continue arrive dans la cuma. Une étape pour les 12 agriculteurs engagés à ce moment-là. Et le tracteur est attitré aux outils de la cuma.
Ainsi, les agriculteurs utilisent le même GPS pour semer et pour biner. Ça facilite les échanges de données. Le règlement déterminé et appliqué, le tracteur fait dorénavant plus de 700 h chaque année et quasiment tous les adhérents l’utilisent. « Cette organisation permet de gagner en débit de chantier, ajoute le président. On peut semer jusqu’à 40 ha de céréales par jour avec notre équipement, alors forcément, il y a des adeptes. »
Retrouvez ici notre guide complet pour l’achat d’un nouveau tracteur !
Toujours plus
Pour compléter la gamme d’outils de semis et désherbage mécanique, la cuma de Margerie-Hancourt a acheté l’année dernière une herse à paille équipée d’une tête de distribution pour pouvoir semer des couverts directement. Assurément, la cuma continue dans sa voie vers l’agroécologie et poursuit son développement. Rendez-vous dans cinq ans. Même jour, même heure, mêmes exploitations ?
Fiche d’identité de la cuma
- Nom de la cuma : Margerie Hancourt
- Projet en 2019 : achat d’une gamme d’outils de désherbage mécanique
- Nombre d’adhérents en 2019 : 25, et aujourd’hui : 25 (générations renouvelées)
- Ce qui a changé : l’achat d’un tracteur et d’une herse à paille, et plus de surfaces désherbées mécaniquement
Comment ça a commencé ?
Il y a cinq ans, la vingtaine d’adhérents a investi dans du matériel de désherbage mécanique. Deux bineuses à écartements différents équipées de caméras, deux semoirs de précision et de céréales, une herse étrille, une houe rotative, une trémie frontale et une rampe de semis. Montant : 100 000 €, subventionnés à hauteur de 60 %. À l’époque, 1 700 ha en moyenne sont engagés dans ces outils. Qu’ils soient utilisés ou non. En effet, la cuma a opté pour les engagements à la SAU.