Depuis 2011, Guillaume Soulié assure la présidence de la cuma de Druelle. Une prise de responsabilité qui intervenait cinq ans à peine après son installation et son adhésion, simultanée, à la cuma. Si Guillaume a obtenu aussi rapidement ses « galons présidentiels sans l’avoir vraiment cherché » précise-t-il ; il le doit à une volonté marquée d’impliquer systématiquement les jeunes, nouveaux adhérents, dans la vie de la cuma et les « instances décisionnelles » en les intégrant au conseil d’administration, mais aussi à un concours de circonstances. Tout cela, pour encourager le partage des responsabilités.
Un transition en douceur
Le précédent président, Pierre Joffre, appelé à d’autres responsabilités au sein de la Chambre d’agriculture, se trouvait, en effet, dans l’obligation de laisser son mandat. La transition s’est cependant effectuée en douceur. La « passation de pouvoir » a pris la forme, pendant six mois, d’une double présidence, Pierre Joffre a maintenant, autant que possible, une présence active.
« J’ai pu bénéficier de son expérience, concernant notamment toutes les questions pratiques, Pierre a, par exemple, continué à animer les réunions. Ceci dit, mon expérience en tant qu’administrateur m’avait déjà largement familiarisé avec les réalités de cette démarche collective, même si je me suis rapidement rendu compte que le président était le premier sollicité lorsqu’un problème se pose » souligne Guillaume Soulié.
Une gestion améliorée
Le sens du partage est à l’évidence une valeur bien établie au sein de la cuma de Druelle. Si le passage de témoin entre les présidents a pris la forme d’un « tuilage », la gestion de la trésorerie est assurée depuis 2006 de manière bicéphale par un trésorier, Gilles Grès, et un trésorier adjoint, Olivier Pegues.
Avec une répartition des tâches en fonction des affinités de chacun : Gilles s’occupant de la facturation, du règlement des fournisseurs, Olivier des investissements et de la gestion du capital social. Des dispositions individuelles complétées, en 2008, par une formation à la gestion et à l’analyse financière. Cette organisation se traduit de fait, expliquent-ils, au-delà d’un moindre travail, par une amélioration du travail de gestion.
Autre exemple d’implication, chaque responsable de matériel assure lui-même le relevé intégral des travaux avant la saisie et l’enregistrement. Ce mode de fonctionnement, sur un plan plus général, devrait permettre, estiment d’un commun accord les membres du bureau, de faciliter ultérieurement la transmission des responsabilités.
Deux facteurs favorables pour ce mode de gouvernance
- La jeunesse des adhérents : la trentaine en moyenne pour les membres du conseil d’administration, associée au fait qu’ils se connaissent depuis longtemps.
- La taille relative de la cuma : une soixantaine d’adhérents, dont un « noyau dur » d’une trentaine de personnes.
« Cela facilite la confiance et la convivialité. Nous n’avons pas besoin d’isoloir, par exemple, pour élire les responsables ». Un principe appuyé par des réunions régulières, tous les deux mois plus l’assemblée générale. Sans oublier une soupe au fromage à la remise des factures et apéritif amical à toutes les réunions.
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