Dans ce scénario, industriels et chercheurs ont réussi leurs multiples paris : ils ont résolu, à l’aide de la technologie, les problématiques les plus graves. Énergie et captage des émissions de gaz à effet de serre notamment. L’espace fait partie des zones désormais exploitées. Le contrôle du climat à l’échelle des microrégions n’est plus tabou, mais appelle la mise en place d’instances de régulation pour éviter les conflits qui pourraient en découler. Car cette très grande maîtrise induit de très grandes responsabilités : à quel rythme faire baisser les concentrations en GES dans l’atmosphère ? Où commencer ? Quelles priorités ? Quelles conséquences ? Sur le plan énergétique, les questions ne sont pas moins graves : à qui délivrer la gouvernance des instances énergétiques ?
La technologie à la rescousse de la production alimentaire
Autant de questions sérieuses, dont les acteurs agricoles sont tributaires autant que le reste du monde… mais plus acteurs. Le secteur agricole français, entre les mains de grands conglomérats, surtout détenus par des familles « historiques », n’a plus qu’une mission : produire en grandes quantités de la nourriture selon les standards des consommateurs et des citoyens.
Et ces standards sont diablement élevés. D’autant que les satellites sont à l’affût de tout ce qui bouge : qualité des eaux, répartition dans les sols, biodiversité, substances actives, etc. Rien n’échappe désormais à « ces yeux dans le ciel ».
Mais les connaissances ont aussi beaucoup progressé dans le domaine de l’agronomie et de la compréhension des interactions entre plantes et environnement. L’essentiel du travail est désormais effectué par des salariés triés sur le volet pour leurs capacité à comprendre ces interactions, mettre en oeuvre de concert des itinéraires techniques complexes sur des parcelles de cultures associées et étagées. Ils déploient une agriculture désormais 100 % agronomique et industrielle.
Indicateurs du secteur agricole.
Facteurs déclencheurs conduisant à ce scénario (probabilité 70%).
- Accélération des changements climatiques mais aussi de la recherche pour les maîtriser (teneur en GES de l’atmosphère mais aussi eau, rayonnement solaire, températures…).
- Agrandissement des exploitations agricoles.
- Reconnaissance du rôle de l’agriculture dans la souveraineté alimentaire.
- Montée en compétences des agriculteurs et de leurs salariés.
- Augmentation des contrôles et de la traçabilité.
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