Le développement de la robotique dans le secteur agricole et surtout dans le secteur des grandes cultures s’accélère. En France comme ailleurs. Après avoir passé deux journées à suivre les conférences, etinterventions des acteurs du robot agricole au FIRA 2018, on constate bien évidement que la recherche et le développement sont mondiales : Australie, Etats Unis, Japon, Chine, France, Allemagne… Plus de 57 projets sont actuellement en cours d’étude dans le monde entier. De la start up au centre de recherche en passant par les industriels déjà bien installés.
57 projets identifiés
Au Japon par exemple, le gouvernement a lancé en 2017 une politique d’accompagnement du développement de la robotique, pour anticiper une baisse de 15% de sa population agricole dans les 5 prochaines années. Contrairement à la France, la réglementation japonaise favorise l’expérimentation et l’utilisation de ce nouveau type d’outil. Les résultats paraissent bluffant, en illustre cette vidéo où quatre tracteurs de faible puissance travaillent de concert sur une même parcelle sans aucun chauffeur.
#FIRA2018 Ouah ! Le Japon paraît vraiment en avance sur la robotique #agricole pic.twitter.com/hpswUUPllk
— Criado Pierre (@PierreCriado) 11 décembre 2018
Tendances
Ce n’est qu’un exemple. En Europe, la recherche et les industriels s’affairent principalement aux développements des capteurs et des logiciels qui identifient les adventices pour une meilleure gestion du désherbage en plein champs.
Aujourd’hui, rendre un véhicule autonome paraît facilement réalisable. On distingue quelques tendances de développement :
- Les projets visant à rendre autonome des machines existantes, comme les tracteurs, où le but principal est de réaliser des tâches simples: travail du sol, semis, traitement, etc. Ils peuvent travailler en mode autonome ou suivre un tracteur de tête en mode tracteur esclave. Exemples avec Case IH, Kubota ou encore New Holland.
- Des robots de petites tailles, très spécialisés, destinés à des taches bien spécifiques comme le désherbage mécanique. Exemples avec Naio Technologies, Vitibot, Vitirover, etc.
- Des robots porte-outils sur lesquels on vient atteler, via un relevage arrière de tracteur, les outils que l’on utilise sur son tracteur. Exemples avec Agreenculture, Agrointelli, etc.
Dans quelques années, il est certain que la législation évoluera et que les technologies seront en phase de commercialisation. En attendant, en France, c’est toute une filière qui doit s’organiser pour accompagner ces évolutions. Mathilde Ceaux, formatrice de la start up Naïo Technologies, explique néanmoins avoir défini le profil type de l’agriculteur utilisateur de robot : un technophile qui dispose de temps pour tester et aménager un environnement adapté au robot. Une personne capable de«penser robot» et de faire évoluer son système.
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