Le 2 mars dernier se tenait sur le Campus UniLaSalle Beauvais les deuxièmes rendez-vous techniques d’Axema. Une journée consacrée à la thématique : « Agriculture durable, une opportunité pour l’innovation des machines et des systèmes », et qui a fait la part belle à la robotique agricole et à la gestion des data.
Concernant la robotique tout d’abord, l’association RobAGri, créée le 20 octobre dernier à l’initiative de l’Axema et de l’Irstea, continue son bonhomme de chemin. Elle compte aujourd’hui plus de 60 membres répartis en 4 collèges, dont 1 comprenant des utilisateurs finaux. L’objectif affiché est à la fois simple et ambitieux : accélérer le développement et la mise sur le marché par les industriels et les start-up des solutions robotiques pour l’agriculture.
Accélérer la mise sur le marché des robots pour l’agriculture
Avec cette plateforme multi-partenariale (acteurs publics et privés), la filière des AgroEquipements dispose ici d’un marchepied inédit au niveau européen, et qui assurera des missions diverses allant de la veille scientifique et technologique, à la promotion et dissémination de l’information et des technologies. En outre, la sécurité sera un enjeu majeur du développement de la robotisation, RobAGri participant notamment au travail sur la norme ISO18497 « Sécurité des machines hautement automatisée » (publication annoncée pour juin 2018).
Cette journée a également été l’occasion de constater l’avancée des travaux de l’Irstea sur les robots fonctionnant en flotte, avec un focus particulier sur la communication entre unité pour assurer leur sécurité respective (localisation dans l’espace et prévention des collisions).
Soulignons également le travail effectué par Agreenculture (avec Kuhn en partenaire principal) qui, à travers le challenge Centeol 2018, va réaliser un itinéraire technique maïs sur 50 ha avec exclusivement des robots travaillant en collaboration. Un accent va être porté sur la sécurisation du trafic des robots, notamment dans les fourrières (zones communes), en s’inspirant des techniques de l’aéronautique et de gestion du trafic aérien.
Multiplier les data pour diviser les coûts de production
L’autre thématique récurrente dans les différents ateliers de ces rendez-vous techniques est la gestion des data. Car si le début des années 2010 a été marqué par l’avènement de la télématique dans les machines agricoles, les années 2020 seront quand à elles celles de la gestion et de la valorisation des data collectées par les machines au champ. Les possibilités paraissent sans limites tant l’offre s’étoffe chaque jour. De l’organisation logistique à l’outil de facturation, en passant par la gestion des coûts d’opération et l’analyse de la santé des champs.
L’offre est actuellement en train de se structurer entre les concepteurs de hardware (composants physiques pour la récolte de données sur les machines) et les fournisseurs de software (logiciel de compilation et d’analyse des data). A noter, après le regroupement de constructeur qui avait aboutit à la naissance de la console CCI, une nouvelle alliance est en cours avec pour objectif la création de « l’Isobus de la data » : la DKE Data (créée en 2016).
Enfin, la place de l’agriculteur dans l’innovation des AgroEquipements a également été au centre des débats avec la présentation de 4 portraits, dont un viticulteur de Saint-Emilion ayant conçu un robot tondeur.
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