Ce 12 septembre, le Space 2023 ouvre ses portes sur un robot d’alimentation. GEA Farm Technologies expose en effet pour la première fois sur un salon français son Dairyfeed F4500. Une unité de l’automate d’alimentation est en service depuis mars sur un élevage pilote en Normandie, néanmoins. De ces premiers mois de fonctionnement, le responsable de Marché Farm Equipement de GEA, Patrick Ravier, tire quelques arguments pour sa présentation rennaise.
Jusqu’à 330 bovins pour le Dairyfeed F4500
Le chariot déverse quotidiennement et « sans soucis », l’aliment nécessaire au cheptel de 320 animaux, répartis en deux bâtiments. La distributrice est « 100 % électrique. Elle fonctionne 19 h sur 24 », poursuit l’orateur en expliquant qu’une phase de mélange des préparations de neuf minutes intervient dans les cycles. Le véhicule en profite pour recharger ses deux batteries. « La facture électrique représente 5 € par jour », argumente enfin Patrick Ravier.
« Nous avons deux roues motrices au milieu et une roue directrice à l’avant, l’autre à l’arrière. » Selon Patrick Ravier, la distributrice GEA ne nécessite pas obligatoirement de surface bétonnée. L’engin gravit des pentes de 10 %. Il franchirait même des marches de 5 cm. Deux caméras Lidar servent au guidage du véhicule autonome. Ce système de repérage exonère d’aménagements particuliers pour le balisage de ses parcours.
Grâce à l’analyse d’images, le système est également capable d’ajuster son office en prenant en compte les quantités restant à l’auge. « Notre philosophie est de garantir une fraîcheur de la ration », argumente le représentant, qui préconise d’approvisionner quotidiennement la cuisine dans le cas d’un ensilage de maïs, tandis que d’autres ingrédients tolèrent des fréquences plus souples. 48 h pour de l’ensilage d’herbe et jusqu’à une semaine pour des fourrages secs. Enfin, « la cuisine se remplit en 30 minutes par jour ».
Un suivi technico-économique pointu
Entré en commercialisation, le Dairyfeed F4500 s’adresse à des élevages d’au moins 120 têtes. Sa capacité maximale sera fonction de la complexité des rations, du nombre de lots ou encore des distances. Son grand intérêt sera bien entendu de communiquer aussi avec le système de traite. « Le logiciel de suivi de troupeau unique permet de suivre en temps réel ce qu’il se passe entre la traite, l’alimentation, fournit des informations et des rapports entre la production et l’alimentation. » Pour la marque, cette innovation entraîne « une accélération », commente Frédéric Favrot en lui donnant un rôle d’outil de la transition agricole : « Il facilite les tâches de l’éleveur, contribue au bien-être animal et à la qualité de la production. Tout en fiabilisant l’exploitation laitière », résume le nouveau directeur général de GEA Farm Technologies France.
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