Aura, le robot de désilage de Kuhn, a réduit l’astreinte quotidienne sur l’élevage bovin. « D’au moins deux heures », estiment Nicolas et Anthony Maillard, qui donnent leur avis d’utilisateur sur le robot Kuhn Aura. Dans l’Orne, ils nourrissent un troupeau laitier, 250 têtes au total, et engraissent 270 taurillons par an. Le salarié à mi-temps qui, auparavant, assurait cette distribution s’occupe désormais d’autres choses. « Par exemple, il fait les veaux, maintenant. Cela a permis de nous réorganiser », analysent ses employeurs. En s’équipant du robot d’alimentation Kuhn dévoilé en 2020, les éleveurs ont surtout allégé leur besoin d’astreinte des week-ends. En même temps, ils ont affiné leur conduite du troupeau.
La vidéo de l’avis d’utilisateur du robot de désilage Kuhn Aura
Le robot de désilage Kuhn leur à fait gagner 2 h d’astreinte
« Les vaches sont passées d’une seule à six distributions par jour », illustre Anthony Maillard. À la clef, la fréquentation moyenne aux stalles de traite a augmenté, tout comme la productivité. Très tôt à leur installation dans les années 2000, les frères envisageaient l’automatisation de leur élevage. Elle se concrétise en 2008 pour la traite.
Pour l’alimentation, ils ont donc temporisé, peu convaincus par des systèmes impliquant une phase de préparation, « nous voulions quelque chose qui désile et distribue de façon autonome », expliquent les Normands, qui apprécient enfin que le fourrage reste au silo jusqu’à la dernière minute. À la fois, « l’ensilage ne chauffe pas », observe Nicolas. C’est un gain de temps. Dans son argumentaire, le concepteur du robot Aura compare plus le gain d’astreinte avec son système à celui que permet la délégation à une cuma de désilage, qu’aux autres solutions de distribution robotisée.
La mélangeuse Aura.
Anthony Maillard.
Les concentrés s'intègrent dans le bol par vis sans fin. Une zone de chargement centralise aussi l'espace d'entretien de la machine.
Aura se rend aux silos pour charger les fourrages, compose la ration et distribue.
La fréquence des distributions de la ration améliore la fréquentation aux robots de traite.
Les utilisateurs conseillent de prévoir plusieurs tronçons de circulation.
Le conseil : bien concevoir l’organisation et la circulation du corps de ferme
D’après le témoignage des utilisateurs, la vie quotidienne autour du véhicule autonome semble s’être bien organisée. Anthony Maillard relève quelques cas de mise en sécurité, pour l’essentiel du fait de maïs éboulé lors de l’ouverture d’un silo. « En dehors de cette période, nous avons eu peu d’alertes », souligne-t-il. Certainement un bénéfice du travail minutieux de conception des installations. Outre la centralisation du chargement des concentrés et de la zone d’entretien et de ravitaillement en carburant, qui limite les déplacements et le temps de préparation des rations, « il ne faut pas hésiter à créer un maximum de tronçons de circulation au départ. Ensuite, nous pouvons les ouvrir ou les fermer. Cela permet d’organiser différents parcours dans la ferme », conclut Anthony Maillard. Ainsi, son robot fonctionne normalement, même les jours de corvée d’ensilage ou d’épandage.
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