Se libérer de l’astreinte de la traite est la première motivation des éleveurs qui optent pour le robot de traite. C’est aussi pour beaucoup de trayeurs l’opportunité de préserver leur santé. Mais cette décision est lourde financièrement. La brochure disponible sur le site de l’Institut de l’Elevage, évalue à 150.000 € le prix d’un robot et 250.000 € les deux robots.
Sans compter le coût de la maçonnerie et les tubulaires autour de 20 à 30.000 €, l’installation de portes de tri estimée de 5 à 8.000 € par porte, la mise en place éventuelle de vis à grain, etc. Tous les ans, les éleveurs devront s’acquitter aussi d’un coût de maintenance de 5 à 8.000 € par robot !
En plus du coût direct, l’équipement génère aussi d’autres incidences économiques: une consommation d’électricité multipliée par deux par rapport à une salle de traite 2 x 5 postes, un taux de réforme et de renouvellement en moyenne supérieur de 3 points, une augmentation moyenne du coût alimentaire de 6 à 10 €/1000 l, une détérioration de la qualité du lait (taux de cellules) avec le risque de pénalités, etc.
Toute une organisation à repenser !
Plus globalement, c’est toute l’organisation de l’élevage qui est à repenser: aménagement du bâtiment et circulation des animaux, étalement conseillé des vêlages, gestion du pâturage et de l’alimentation, … jusqu’au contenu quotidien du travail de l’éleveur qui, certes, n’aura plus la contrainte des horaires de traites, mais qui sera assujetti à une surveillance étroite du troupeau.
À défaut d’une solution toute faite qui conviendrait à tous les élevages et les éleveurs, le document mis en ligne sur le site de l’Idele, récapitule tous les points de vigilance à examiner avant de s’engager dans cette voie.
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