Un semoir rapide pour remplacer deux monograines

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Un semoir rapide pour remplacer deux monograines

La coupure automatique des rangs dont dispose le nouveau semoir Väderstad de la cuma de Saires, est une fonctionnalité qui apporte du confort au chauffeur.

La cuma de Saires dans la Vienne a revendu ses deux semoirs monograine pour en racheter qu’un seul. Le débit de chantier plus rapide lui permet de semer l’intégralité de la surface engagée. Recontre.

La cuma de Saires était mobilisée en avril dernier pour mettre en route son nouveau semoir porté Väderstad de 7 rangs. Sa stratégie a été de remplacer ses deux anciens semoirs Ribouleau usagés par un seul. En effet, la disponibilité des agriculteurs pour assurer les semis de printemps devient de plus en plus limitée. Notamment chez les éleveurs du groupe de neuf adhérents engagés sur cette activité. C’est pourquoi l’idée de proposer ce service en prestation complète a fait son chemin. Il a donc été décidé qu’un agriculteur de la commune voisine effectue l’ensemble des semis sous forme de prestation, avec le nouvel appareil de la cuma et son propre tracteur.

Un semoir rapide 7 rangs pour 350 ha à la cuma de Saires

« Nous voulions un semoir à la fois précis et rapide », expliquent les responsables de la cuma de Saires engagés sur cette activité. Après avoir longuement étudié le projet, ils ont jeté leur dévolu sur un semoir de marque Väderstad Tempo 7 rangs, acheté à la concession voisine Semat. Des contacts avaient préalablement été pris avec une cuma de la Vienne déjà équipée de ce type d’appareil.

Les chiffres clés de la cuma de Saires dans la Vienne.

Analyse du coût d’un chantier de semis à la cuma de Saires (86).

L’appareil dispose de micro-granulateurs, mais pas d’équipement pour l’épandage d’engrais localisé. Le volume prévisionnel de surface à semer est de 350 ha/an. Essentiellement du maïs, du colza et du tournesol. L’écart entre rangs est de 60 cm, quelle que soit la culture. L’arrivée de l’outil s’est fait un peu attendre. Et sa mise en route a demandé quelques ajustements pour assurer la connexion ente le tracteur et le semoir. Il s’agissait de paramétrer les réglages, notamment la dose de semis choisie, avec la bonne version de l’application sur la tablette Väderstad située en cabine.

Le semoir est combiné à un GPS. Ce qui permet de bénéficier de la coupure automatique des rangs. Compte tenu de la sophistication de cet appareil, déléguer la conduite à un chauffeur spécialisé est semble-t-il une sage décision. En effet, pour assurer une bonne maîtrise des chantiers et parvenir à un débit rapide de l’ordre 3 ha/h en moyenne, il est préférable d’avoir un chauffeur rompu à cette mission délicate, qui maîtrise toutes les subtilités de réglages. La vitesse escomptée pour ce semoir Väderstad Tempo est de l’ordre de 12 km/h.

Roder la nouvelle organisation

La formule de délégation du semis est nouvelle pour le groupe. Les responsables ont donc pensé à l’organisation à mettre en place. Il est prévu que le plein du tracteur attelé au semoir soit réalisé à l’issue de chaque chantier. L’adhérent concerné devra assurer l’approvisionnement du semoir et, le cas échéant, du micro-granulateur dont il est équipé. Le coût d’acquisition du semoir Väderstad a été de 56 000 € HT. Il a été compensé pour partie par la revente des deux semoirs précédents, pour une valeur de 35 000 €. Soit un différentiel de 21 000 €, financé par un prêt. Le prix de revient du semoir, évalué dans le budget prévisionnel, se décomposera ainsi :

  • les charges, principalement d’amortissement, du semoir évaluées à 10 €/ha,
  • le coût d’indemnisation du chauffeur à 20 €/h,
  • le coût du tracteur fixé à 22 €/h (hors carburant).

Les responsables feront le bilan définitif, à la fois technique, économique et organisationnel, en fin d’année 2024, au terme de cette première saison de semis, qui a débuté au printemps 2024 et s’est prolongée jusqu’en juin compte tenu des conditions météo…

Avis d’utilisateur du Väderstad Tempo porté à la cuma de Saires

François Montajault est agriculteur sur la commune voisine de Saint-Genest d’Ambière. Il assure sous forme de prestation la conduite du semoir pour le compte de la cuma de Saires. Il livre ses premières impressions.

François Montajault effectue les semis de la cuma de Saires.

François Montajault est missionné pour effectuer le semis chez les neuf adhérents du groupe. Ses premières impressions sur le nouveau semoir sont positives.

Points intéressants

  • Assistance à la mise en route
  • Facilité de remplissage des trémies située à hauteur d’homme
  • Vitesse rapide de l’ordre de 12 km/h, possibilité d’aller jusqu’à 15 km/h
  • Précision et régularité des semis
  • Polyvalence des types de cultures à semer
  • Gestion de la pression des éléments semeurs depuis la cabine
  • Confort de conduite, avec la coupure automatique des rangs plus besoin de traceurs

Limites

  • Une certaine sensibilité au bourrage
  • Quelques difficultés sur les parcelles humides
  • Pas de sonde de niveau sur chacun des micro-granulateurs

A confirmer

  • Encore trop tôt pour évaluer la robustesse de l’appareil, puisque c’est la première campagne

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