Même si cela fait toujours plaisir de revendre son matériel plus cher que prévu, la gestion des plus-values peut être un casse-tête à gérer pour une cuma. En effet, le groupe ne peut pas redistribuer l’argent aux adhérents. Mais alors que faire de cette somme ?
Solution la plus simple pour la gestion des plus-values
Comme chaque cuma tient une comptabilité, le groupe a besoin de trésorerie. Le plus simple est donc de toucher la plus-value et de la laisser en trésorerie. « La cuma a toujours besoin de trésorerie, estime Louis Latour, animateur à la frcuma Hauts-de-France. C’est un filet de sécurité que l’on est bien content de retrouver en cas de coups durs. »
À l’image des retards de paiements ou même des impayés. « Dans ce cas, personne ou aucune activité ne doit mettre la main à la poche, le groupe peut ainsi être un peu plus serein », poursuit l’animateur. Le matériel reste toujours imprévisible et lors de grosses pannes ou de casses, le groupe peut être content de retrouver quelques noisettes économisées.
Filet de sécurité
Même chose s’il y a un jour un accident d’investissement. « Si les prix des matériels sont en hausse en ce moment, personne n’est à l’abri de faire une moins-value, prévient Louis Latour. Ou pire, de réaliser un investissement inopportun ou devoir renouveler un matériel plus vite que prévu. »
Chaque cuma a son propre fonctionnement. Toutefois, cette plus-value peut aussi venir alléger une autre activité. « On n’est pas obligés de travailler en silo, ajoute Louis Latour. Cette somme peut servir à toute la cuma. Seulement, si cette option est choisie, il vaut mieux s’en souvenir. » Quitte à l’écrire dans les comptes rendus afin que tous les adhérents s’en souviennent.
Négocier à la baisse
Outre cet apport ponctuel de trésorerie, la plus-value peut également se négocier. « Au lieu de réaliser une grosse plus-value, les adhérents peuvent négocier un prix de revente à la baisse et un prix de rachat à la baisse également, explique l’animateur. Cette technique ne fonctionne que lorsqu’il y a de la concurrence. »
Attention avec ces pratiques, le concessionnaire ne peut vendre à perte et le montant d’achat indiqué sur la facture est celui de référence de l’assurance en cas de pépin.
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Gestion des plus-values : autofinancer un achat ?
Autre devenir potentiel de la plus-value, l’autofinancement. Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour autofinancer un achat ? « Cela évite d’avoir des intérêts d’emprunts à rembourser. Quel que soit le montant ou la nature de l’achat, il faudra une facture pour le justifier », prévient Louis Latour. Cet autofinancement devra intervenir dans la comptabilité donc.
L’autofinancement permet également d’allonger le temps d’amortissement qui est bien souvent identique à celui du financement. « Cela permet d’éviter une plus-value une fois de plus au prochain investissement, ajoute le conseiller. Mais aussi d’adapter les coûts de revient aux adhérents. »
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