Le robot viticole Pellenc testé dans le Val de Loire

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Le robot viticole Pellenc testé dans le Val de Loire

Ludovic Patte devant le prototype développé par Agreenculture (©Tanguy Dhelin)

Le 30 mai, Terrena a présenté les résultats d’essai réalisés avec la technologie Agreenculture intégrée dans le robot Pellenc. Convaincue par le produit, la filiale vigne LVVD de la coopérative Terrena devrait en assurer une partie de la commercialisation à l’avenir.

Depuis l’arrivée des premiers robots en viticulture, ce sont les enjambeurs grand format qui prenaient la lumière. C’est au tour des modèles plus petits et travaillant sur l’inter-rangs de connaître leur heure de gloire. La technologie Céol, développée par la start-up Agreenculture et aujourd’hui intégrée dans le robot Pellenc RX-20, en est la preuve vivante ou presque. À l’occasion des 7e Rencontres de l’agroéquipement, organisées par Vegepolys Valley à Ancenis (44) le 30 mai, Terrena proposait aux participants les résultats d’essais après six campagnes d’utilisation de cet outil de travail autonome, à fonctionnement hybride.

Simplicité d’utilisation

Si le choix de Terrena s’est porté sur ce robot, c’est justement pour ses dimensions et son fonctionnement différents de l’offre du marché. « Nous avons vite accroché avec ce robot de par son action en interligne simple, compact et fonctionnel. Hormis les équipements de sécurités, les outils qui peuvent être attelés sont identiques à ceux d’un tracteur », souligne Ludovic Patte, en charge des expérimentations depuis six ans, d’abord sur le prototype d’Agreenculture, puis avec le robot Pellenc.

Le RX-20 en action dans les vignes

Le RX-20 en action dans les vignes lors des rencontres de l’agroéquipement. (©Vegepolys Valley)

Plus de 500 ha et 2 000 h d’utilisation

Pour tester cette nouvelle technologie, Terrena s’est inscrit dans le projet européen Rob4Crops qui consistait à remonter le maximum d’informations sur l’utilisation en conditions réelles. Pour ce faire, Ludovic Patte a réalisé des prestations dans différents vignobles du Val de Loire, à raison de 15 ha par terroir et de 7 à 9 passages par an. Le robot a ainsi tourné sur une surface de plus de 500 ha dans les vignes ligériennes. « Ce robot nous a servi à tester le marché, à voir si l’architecture convenait », se souvient-il. Le bilan s’avère finalement très positif. « À première vue, les viticulteurs sont toujours un peu surpris, mais ceux qui ont pris le temps de le voir au travail attendent impatiemment la date de commercialisation », assure-t-il. Lui qui a mené le robot dans les différents vignobles du Val de Loire appréhendait un peu le retour des viticulteurs du Muscadet, habitués à travailler avec un enjambeur. « Mais là aussi, dans un terroir avec des veilles vignes étroites, des cailloux et des pentes, il a convaincu. Pour autant, il est un peu plus à l’aise dans les vignes de l’Anjou légèrement plus larges », rapporte Ludovic Patte. Pour la suite du développement, il évoque l’intérêt d’adapter un interceps électrique qui permettrait de remonter des données de travail du robot.

Une commercialisation pour 2025

Signe de la maturité de la technologie du robot Pellenc, le département R&D de Terrena, en charge des essais, passe la main sur le sujet à la filiale de la coopérative dénommée LVVD et leader de l’approvisionnement viti-vinicole en Val de Loire. LVVD aura la carte Pellenc pour ce robot et pour les gammes de sécateurs, en parallèles du réseau de concessionnaire déjà en place. Pas d’empressement pour autant, le constructeur annonce une commercialisation « pas avant 2025 ».

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