Une récolte de pommes de terre abondante en 2024 ?

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Une récolte de pommes de terre abondante en 2024 ?

La récolte de pommes de terre 2024 s'annonce abondante avec des surfaces en progression et des rendements corrects.

À l'aube de la récolte de pommes de terre, les résultats semblent encourageants. Et cela malgré une campagne culturale compliquée. Le point avec l'UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre).

Rien ne laissait présager de bons rendements pour les pommes de terre, les effets du changement climatique s’étant fait sentir dans les bassins de production depuis la plantation jusqu’à ces derniers jours avec de nombreuses précipitations. Toutefois, les rendements s’annoncent bons et la production à l’échelle européenne devrait atteindre les 22,7 millions de tonnes (supérieure à la moyenne quinquennale). La récolte de pommes de terre 2024 devrait donc être abondante.

Une récolte de pommes de terre 2024 abondante ?

Cette augmentation est principalement due à la hausse de plus de 7 % des surfaces (soit plus de 37 000 ha en Europe). Elle est aussi soutenue par des rendements probablement similaires à ceux de l’année dernière. À cela s’ajoute une bonne qualité des tubercules attendue. Les feux sont donc au vert pour débuter la récolte.

L’UNPT prend garde aux conditions de récolte et de stockage des tubercules. « Certaines variétés moins courantes peuvent ne pas convenir au stockage. Pour les variétés communes, il faudra être vigilant quant aux conditions météorologiques au moment de la récolte. On peut remarquer des problèmes de coups et d’endommagements. Il en est de même à propos des pourritures bactériennes et/ou du mildiou du tubercule. »

Des défis relevés

Car la campagne n’a pas été toute rose. La filière, via ses producteurs, se félicite des défis qu’ont su relever les producteurs cette année. « Un manque de plants a entraîné une hausse de leur prix, voire l’utilisation à large échelle de plants coupés, rappelle le syndicat. La culture de plus de 80 variétés différentes destinées à l’industrie de transformation n’a pas facilité les choses. »

C’est sans compter sur la météo, qui n’a pas aider les « patatiers » européens. « Des précipitations abondantes et constantes pendant la saison de plantation et en été ont entraîné un étalement des plantations sur une période de plus de 10 semaines. Cela s’est produit principalement en Belgique, dans le sud des Pays-Bas et, dans une moindre mesure, en France et en Allemagne. » Avec une telle humidité, les agriculteurs ont dû lutter constamment contre le mildiou.

Prudence sur la production

Méfiance également à l’égard des usines de transformation.  » Si l’industrie de la pomme de terre se porte bien, les producteurs doivent tenir compte du fait que la capacité de transformation pourrait augmenter plus rapidement que la demande de produits transformés. Les producteurs devraient sérieusement envisager de produire ce qu’ils peuvent de manière raisonnable, et pas seulement ce que les transformateurs veulent qu’ils produisent. Avec l’accélération du changement climatique, la culture des pommes de terre devient non seulement plus risquée et plus coûteuse, mais elle exerce également une pression croissante sur les ressources naturelles dont elle dépend : le sol, l’eau et la biodiversité dans l’environnement. »

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