Une chose est sûre, la culture de pommes de terre a le vent en poupe. Pourtant, les conditions de plantations n’étaient pas au beau fixe ce printemps. Qu’importe, la demande est telle que les surfaces de pommes de terre en 2024 sont en hausse. Cette année, après un maintien, la France enregistre une progression.
Des surfaces pommes de terre 2024 en hausse
En effet, selon l’UNPT, union nationale des producteurs de pommes de terre, cette évolution est estimée à 7,3 % par rapport à l’année dernière. Avec plus de 170 000 ha emblavés contre 158 000 en 2023. C’est donc plus de 11 000 ha supplémentaires qui sont consacrés à la tubercule. Pourtant, ce n’était pas si évident. Les conditions d’implantation n’étaient pas optimales ce printemps et les chantiers ont pris beaucoup de retard.
« Cette dynamique s’explique, notamment pour partie, par la demande industrielle française et européenne qui poursuit sa forte croissance, justifie le syndicat. L’étude souligne que les surfaces ont progressé chez les producteurs « historiques », mais surtout par l’arrivée de nouveaux producteurs dans les bassins de productions. » Ceci étant le résultat d’une forte demande des industriels et des contrats attractifs.
Conditions difficiles
Ce sont toujours les Hauts-de-France qui représentent le plus de surfaces : 64 % des surfaces nationales. Toutefois, le syndicat le précise, cette année, les variétés plantées sont très diversifiées, faute de plants suffisants. « Contrairement à 2023, cette augmentation ne se fait pas au détriment des surfaces destinées à la production de plant et de fécule (en augmentation également) », rassure l’UNPT.
Toutefois, il faut rester prudent car la campagne a mal commencé et les conditions de développement sont difficiles (plantations retardées par une pluviométrie excessive, densités de plantation en baisse et hétérogénéité dans les levées, forte pression du mildiou, etc.) et pourraient altérer la production. La période estivale sera décisive.
Pire dans les autres pays ?
Dans les autres pays producteurs de pommes de terre, une hausse de 4 à 6 % des surfaces est attendue. Mais les plantations ont duré plus de 10 semaines dans certaines zones. « Les toutes dernières plantations étant encore en cours la semaine dernière », annonce l’UNPT. Aux Pays-Bas et en Belgique, les levées sont très compliquées. Dans certains cas, des plants ne germent pas, principalement à cause des pourritures. Le syndicat rapporte que « des champs sont détruits par les fortes pluies et des inondations fréquentes, surtout au Benelux et dans certaines parties de l’Allemagne (Bavière…) » impactant un probable problème d’accessibilité des plants avec des surfaces endommagées dans les pays du Nord.
Malgré les augmentations des capacités de transformation en Europe, les ventes de frites surgelées et d’autres produits transformés se sont stabilisées ou ont baissé ces derniers temps. La concurrence est dure avec les Nord-Américains, mais aussi de plus en plus avec des pays émergents comme la Chine, l’Inde, la Turquie ou l’Argentine.
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