Prioriser le débit de chantier et maîtriser les coûts

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Prioriser le débit de chantier et maîtriser les coûts

La récolte 2024 de betteraves débute sous de bons auspices. La météo est favorable et les rendements corrects pour cette fin septembre.

La cuma d’Annelles, située dans les Ardennes, a favorisé l’utilisation d’une arracheuse intégrale pour assurer le débit de ses chantiers, mais aussi son coût d’utilisation.

Ce n’est que le début de campagne pour l’arracheuse intégrale Holmer Terra Dos T4-30. Dans les Ardennes, à Annelles, seuls une cinquantaine d’hectares sont arrachés sur plus de 670 prévus. Les conditions sont réunies pour que le chantier se déroule bien. À commencer par la météo, plutôt clémente pour le groupe de betteraviers. Les rendements, sont, pour ce début de campagne, plutôt corrects, avec une estimation autour des 75 t/ha et une richesse de 16,5 voire 17%. La récolte de betteraves 2024 débute bien.

Une récolte 2024 de betteraves qui débute efficacement

« Le chantier d’arrachage avance bien »,  se satisfait Yves Clément, président de la cuma et responsable du matériel de récolte des betteraves. C’est le but pour cette cuma qui regroupe une trentaine d’adhérents. Elle s’est d’ailleurs équipée dans ce sens. Avec une intégrale, c’est certes plus lourd, comptez 21 tonnes, mais la machine va aussi plus vite. « Sur la route, elle peut atteindre les 40 km/h, estime le responsable. C’est nécessaire puisque notre cuma rayonne à 25 km à la ronde. Sur le chantier, en moyenne, on arrache 1,2 ha/h, parfois, on peut aller plus vite, jusqu’à 2 ha/ha. À l’inverse, on peut, dans certaines situations, difficilement atteindre les 0,6 ha/h. Le débit dépend du type de sol, du parcellaire mais aussi des conditions météo. »

Activité centrale de la cuma d’Annelles dans les Ardennes, c’est l’arrachage de betteraves sucrières. Même si à ce jour, d’autres activités telles que le déchaumage, le broyage, ou encore l’épandage sont venues étoffer l’offre de la cuma. « Depuis sa création en 1995, nous n’avons cessé d’augmenter les surfaces en intégrant de nouveaux adhérents, se souvient Yves Clément. La section a ainsi évolué de 250 à 632 hectares. Tout cela dans l’objectif d’optimiser économiquement la machine. »

Remplacer l’automotrice

Pour tenter de maintenir des prix attrayants, la cuma a investi dans une arracheuse intégrale en 2007. Pour assurer le débit des chantiers, la cuma s’appuie sur quatre chauffeurs assez autonomes, mais aussi une organisation bien rodée. « La sucrerie fixe le planning avec les dates d’arrachage des adhérents chaque année et l’envoie à la cuma dans des délais assez courts. « C’est alors le responsable de l’intégrale qui gère le planning de l’arracheuse, explique le président. Chaque semaine, j’envoie l’avancée des chantiers et le planning aux adhérents par mail. On organise aussi une réunion de fin de chantier afin de débriefer. »

231 €/ha, moins que l’ETA

Ainsi, le coût de revient du chantier est optimisé. Avec un prix de revient à 231 €/ha, c’est toujours moins que le tarif de l’ETA voisine. « Notre base de comparaison est l’ETA. Malgré tout, notre atout en cuma est d’organiser et de satisfaire tous les adhérents, en permettant à chacun d’être contenté sans faire de bénéfices », reprend le responsable. Mais c’est aussi difficile pour ce groupe de contenir la hausse des prix. Ils ont augmenté de près de 80 €/ha en 30 ans.

Cette année, la cuma a décidé de ne pas suivre son plan de renouvellement, défini à un nouvel achat tous les trois ans. « La décision de la cuma a été de prolonger la durée de conservation de l’intégrale au-delà des trois ans, et supporter les frais de réparations et entretiens. Cependant, une réflexion sera menée si les coûts atteignent, voire dépassent, les 50 €/ha » précise Yves Clément. Pour le moment, ils avoisinent les 40 €/ha.

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