Les cuma de Lavaré et de Cormes proposent à leurs adhérents respectifs des prestations complètes avec presse enrubanneuse depuis plusieurs années. De leur réelle expérience, elles constatent que la délégation est une solution efficace pour les éleveurs, particulièrement avec ce matériel. Ce serait même un impératif au regard du besoin d’efficacité des chantiers. Car ce n’est pas un hasard si les deux coopératives spécialisent des salariés sur la réalisation de ce chantier combiné.
La presse enrubanneuse fonctionne presque toute l’année, dans un fourrage lourd
Alain Bourgine (cuma de Lavaré) et Vincent Doiteau (cuma de Cormes) se rejoignent aussi sur la politique d’investissement. « Il est nécessaire de renouveler assez fréquemment ce type de machines. L’enjeu est en effet d’éviter des frais d’entretien importants. » Les deux présidents évaluent ainsi que la bonne durée de détention correspond à quatre ou cinq campagnes pour ces engins qui réalisent de 10 000 à 14 000 bottes par an.
Pour la cuma de Cormes qui a arrêté l’ensilage, le pressage enrubannage assure une activité de récolte fourragère dans le collectif. Ses responsables soulignent le besoin de fiabilité sur cet outil « spécialisé pour le fourrage vert. » Ils viennent de renouveler leur presse enrubanneuse à travers l’achat d’une presse Mac Hale Fusion 4.
Sur les deux presses enrubanneuses : liage filet ou film et rotocut
Pour ses 13 000 ballots annuels environ, la cuma de Lavaré relève de son côté 650 h de tracteur (déplacement compris). Ici, c’est une presse Kuhn à double essieu qui assure le service depuis la dernière campagne. La cuma a pris l’option « enrubannage 3D » qui répartit la quantité totale de film de manière plus uniforme et plus efficace sur toute la surface de la balle.
Un retour à l’herbe des élevages sarthois
L’une comme l’autre proposent un liage des bottes par filet ou par film. Les deux presses disposent surtout d’un système rotocut (de 13 à 25 couteaux). Les salariés qui les pilotent observent pour leur part que l’activité se développe. « Surtout, les machines tournent presque toute l’année. » Ils préconisent par ailleurs une puissance de tracteur d’environ 200 ch. Celle-ci permettant d’être à l’aise dans les pentes avec le combiné d’enrubannage.
« Attention, il s’agit d’un investissement lourd », avertissent les dirigeants des coopératives qui ont chacune déboursé entre 110 000 € et 120 000 € pour leur dernière presse enrubanneuse. Elles facturent le ballot entre 11,50 à 15 €, en fonction de l’activité globale de la machine et de l’activation ou non du système de coupe. Les responsables des deux groupes s’accordent : « Dans le cas de conditions favorables, on peut atteindre 45 bottes par heure. »
Savoir entretenir sa presse enrubanneuse
Le bon état de fonctionnement du matériel passe aussi par le sérieux de l’entretien. En comptant aussi le réapprovisionnement des bobines de filet et de film, « il faut compter 1h à 1h30 par jour l’entretien de la presse. » Les présidents soulignent enfin : « Nous avons souvent une période d’environ deux semaines, où il y a une pression des adhérents par rapport au délai d’intervention, à la qualité du travail. En conséquence, il est important d’avoir des bons salariés spécialisés sur l’activité. »
Ces derniers proposent en conclusion quelques conseils avisés qui consolident la performance du chantier de pressage enrubannage : « Tout d’abord, il faut une bonne régularité des andains. Ensuite, c’est important aussi qu’il n’y ait pas de pierre. Par exemple pour des raygrass d’Italie, c’est nécessaire de rouler après le semis. De cette manière on préserve les outils de récolte. » Pas seulement les presses. Les faucheuses sont tout autant concernées.
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