La presse enrubanneuse John Deere C 441 R suit la cadence. Au terme de sa première année d’utilisation, la cuma Arz 2000 qui en est la propriétaire, s’en montre satisfaite. Ses représentants pointent quelques évolutions par rapport au précédent matériel. Le combiné John Deere « devrait être plus robuste au niveau du pick-up. Je pense que nous aurons moins souvent à changer les dents », s’avance Christophe Breger. Côté utilisation au champ, le chauffeur mécanicien apprécie tout d’abord le transfert entre les deux parties du matériel. « C’est direct. La table d’enrubannage vient récupérer la botte à la sortie de la presse. Par rapport au système de bras, on gagne du temps », explique le chauffeur. Il nuance néanmoins par le fait que « c’est souvent l’enrubannage qui est le facteur limitant du débit de chantier ».
L’usure: un paramètre déterminant pour les combiné presse-enrubanneuse
Ce matériel de récolte fourragère, d’une part rencontre un succès grandissant au sein de la coopérative, d’autre part est très exposé à l’usure. La coopérative a anticipé le renouvellement du précédent combiné après cinq campagnes : « Nous allions avoir trop de choses à faire dessus », justifie le président, Gérard Texier. En outre, la décision de changer fut appuyée par une proposition commerciale qu’il qualifie d’intéressante : 108 000 € que la cuma finance en partie par la reprise (44 000 €) et une subvention (20 000 €).
Un combiné, mais un matériel qui reste relativement simple
Entre le combiné enrubanneur John Deere C 441 R et son prédécesseur, il y a d’un côté les caractéristiques communes, comme le graissage automatique. « On part avec la graisse dans le bol pour 800 bottes. Et le graissage est réalisé comme il faut sans qu’on se pose trop de question », schématise le mécanicien. La chambre fixe de pressage est un autre exemple. Outre les notions de coûts, « quand un outil doit tout faire, ce n’est pas l’idéal », commente le président. Pour autant, la cuma avait opté pour la polyvalence de la chambre variable sur sa toute première presse-enrubanneuse, achetée en 2009. « L’idée, c’était de compléter notre parc de presses à balles rondes en même temps que nous développions ce service d’enrubannage. »
Fin de l’enrubannage 3D et passage au simple essieu avec la presse enrubanneuse John Deere C 441 R
De l’autre côté, il y a les caractéristiques auxquelles les utilisateurs ne tenaient plus. Après ce changement d’outil en 2023, fini par exemple l’enrubannage en 3D ou le châssis à double essieu. « Le système 3D est un bon système », affirme Christophe Breger. « Mais d’une part ça pénalise le débit de chantier. D’autre part, ce sont des vérins. Donc ça peut vieillir mal. En fin de compte, sur le précédent combiné, ça ne fonctionnait plus. » Le salarié conclut avec le sujet du simple essieu : « Nos deux premiers combinés enrubanneurs étaient en tandem, mais c’est relativement fragile. À chaque fois j’ai eu de la soudure à faire », justifie-t-il.
Le combiné John Deere de la cuma Arz 2000 roule donc sur un essieu unique. « L’inconvénient est que ça secoue beaucoup plus sur la route », souligne le conducteur. À l’inverse, le comportement au champ y gagne : « Nous n’avons plus le phénomène de ripage. » D’autre part, avec ses pneus plus larges, le nouveau matériel marquerait moins son passage que les anciens.
Le combiné d’enrubannage s’intègre dans la chaîne de récolte
L’agriculteur indique enfin la bonne qualité du ramassage. « Si c’est coupé suffisamment haut, la reprise est propre. » À la cuma, le combiné intervient essentiellement derrière la coupe 9 m Pöttinger Crossflow (sans conditionneur, avec groupeur). « Le défaut de notre système est que lorsqu’il n’y a pas trop de rendement, on a du mal à bien récupérer le fourrage sur les cotés de l’andain où le tracteur a roulé », observe néanmoins Gérard Texier.
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