Portrait-robot des épandeurs de fumier

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Portrait-robot des épandeurs de fumier

Sur le marché des épandeurs de fumier, les cuma représentent les deux tiers des investissements.

Les chantiers d’épandage de fumier font partie des activités phares des cuma. Suivant les années, les achats d’épandeurs réalisés par les cuma représentent jusqu’aux deux tiers des ventes annuelles, dans un marché français qui tourne entre 1 000 et 1 500 exemplaires par an. Même si les épandeurs sont moins touchés que les tonnes à lisier concernant la future réglementation des équipements, certaines améliorations favorisent une meilleure valorisation du fumier par une plus grande régularité d’épandage.

D’après l’observatoire des ressources en biomasse de France Agrimer, la France produit près de 100 millions de tonnes de fumier par an. Le grand Ouest concentre un tiers de la production et un second tiers se situe dans les trois régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

Peu d’évolution majeure dans les épandeurs de fumier

Même si, au fil des années, en corrélation avec la puissance des tracteurs, les offres des constructeurs vont vers des épandeurs de fumier avec de grosses capacités de chargement, le portrait-robot de l’épandeur est différent. Il s’agit généralement d’un épandeur simple essieu à caisse étroite avec un volume de caisse entre 14 et 16 m3. La conception relativement simple des épandeurs fait que, pour ce matériel, on recense en France plus d’une centaine de marques, dont seulement une dizaine se partage 90 % du marché.

Les épandeurs de fumier ont au fil des ans reçu des évolutions technologiques. Ces dernières ont permis de répondre à des objectifs comme une meilleure maîtrise de la dose épandue, avec le DPA qui n’est pas encore la règle sur tous les matériels en service. Différents équipements, comme la pesée dynamique ou la porte guillotine, permettent d’augmenter la régularité des épandages avec des produits de différentes qualités. Concernant le respect des sols, le choix de pneumatiques pour les épandeurs les plus utilisés profite de certaines avancées technologiques réalisées par les manufacturiers, permettant de diminuer certaines contraintes pour des matériels dont le poids est souvent un handicap.

En hausse, les épandeurs à table d’épandage sont recherchés, notamment pour épandre des fumiers légers provenant d’élevages de volailles, ou des produits issus du compostage ou de la séparation de phase, de plus en plus présente avec les installations de méthanisation. Ils permettent une bonne régularité sur une grande largeur d’épandage à une dose qui peut être inférieure à 5 t/ha.

Un enjeu économique de plus en plus évident

Tout comme le lisier, le fumier devient pour les exploitations une ressource et un enjeu économique, au vu de l’augmentation des prix des engrais minéraux. Pourtant, la valorisation des fumiers reste une opération imprécise. Il est en effet difficile de caractériser les différents produits épandus. Il y a souvent un manque de connaissance sur les proportions de matières fertilisantes qu’ils contiennent. Des produits souvent hétérogènes, dont la masse volumique peut varier pour un même chargement. Une bâche étendue à l’arrière de l’épandeur reste encore la meilleure façon de contrôler la régularité transversale et longitudinale des épandages.

Même si la réglementation concernant l’épandage de fumier est moins lourde que celle concernant le lisier, de nouvelles technologies apparaissent. Citons l’Opti-Sensor de chez Pichon qui permet de mesurer en temps réel les valeurs N, P et K du fumier, ou le RollControl Access Cible de Rolland qui automatise les cycles d’épandage avec la maîtrise du débit massique. Des innovations parmi d’autres qui devraient arriver, et qui permettront de mieux valoriser cette ressource qu’est le fumier.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com

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