En juin dernier, Novalis Terra et Agrilys organisaient un voyage d’étude sur l’agriculture de conservation au Canada. L’objectif était de partir à la rencontre d’agriculteurs canadiens pratiquant le semis direct et le semis direct sous couvert. Il s’agissait de comprendre leurs façons de travailler et de réfléchir à ce qui peut être adapté en France. Alors, comment passer au semis direct?
Etape n°1: connaître l’état de ses sols
« Pour pouvoir se lancer dans le semis direct, il faut absolument connaître l’état de ses sols », explique Paul Robert, spécialiste de l’érosion des sols et directeur de la société Novalis Terra. « C’est une condition préalable indispensable. » Il est par exemple important de vérifier l’absence de zones de compaction.
Etape n°2: vérifier la composition chimique des sols
Une fois l’état physique de ses sols connus, la seconde étape est d’analyser la composition chimique. Quelles sont les quantités de minéraux présentes dans le sol? Quelle est la disponibilité de ces éléments?
« L’objectif du semis direct est d’avoir un maximum de photosynthèse à l’hectare », insiste Paul Robert. « Pour cela, il faut donc vérifier dans un premier lieu qu’il y ait une structure du sol, mais aussi que les éléments minéraux soient disponibles et que le pH soit adapté. »
Etape n°3: choisir une culture
Ensuite, il faut choisir avec quelle culture passer au semis direct. Pour Paul Robert, « les cultures d’automne sont de bonnes candidates. Elles permettent plus facilement de rattraper d’éventuelles erreurs techniques ».
Un blé de colza ou une escourgeon de pois sont ainsi de bons points de départ.
Etape n°4: choisir ses couverts
« Ce qui est sûr, c’est que le semis direct sans couvert végétal ne marche pas ! », prévient Paul Robert.
Il est donc capital de bien raisonner ses couverts végétaux. « La réflexion doit commencer par la façon dont seront détruits les couverts. » En effet, en semis direct sous couvert, les sols ne sont plus travaillés. Les solutions de destruction peuvent donc être limitées.
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Etape n°5: ne pas partir seul!
Passer au semis direct, c’est changer de modèle. « Etre capable de lever certains freins psychologiques et d’anticiper sont des critères de réussite. Il est donc indispensable de bien s’entourer avec d’autres agriculteurs qui ont la même motivation de changer de système. »
Le partage des idées et des expériences sont des catalyseurs de succès. A partir de là, quel meilleur tremplin que votre cuma?
Un semoir à 1 million de dollars !